Le Chili trois ans après le mouvement étudiant de 2011 (1/2) : action collective et alternance politique.

Le Chili trois ans après le mouvement étudiant de 2011 (1/2) : action collective et alternance politique.

Le 9 mai 2014, moins de deux mois après que Michelle Bachelet soit entrée en fonction, entre 40 000 et 100 000 Chiliens manifestaient pour réclamer une réforme du système éducatif. Depuis 2011, des centaines de manifestations et des grèves générales ont été organisées au Chili. Michelle Bachelet a retrouvé le chemin de la Moneda[1] en surfant sur la vague de mécontentement à l’égard de Sebastián Piñera (président de droite, 2010-2014) et en promettant une réforme éducative d’envergure. La défiance des étudiants envers Bachelet est connue et date de 2006 lorsqu’elle s’est opposée aux lycéens réclamant une réforme de l’éducation[2]. Mais la facilité avec laquelle la CONFECH[3] arrive encore à mobiliser en masse prouve que les partisans d’une réforme de l’éducation ne vont pas se contenter des promesses d’un gouvernement, même de gauche. La présidente de la Fech, Melissa Sepúlveda, s’est déclarée satisfaite de la mobilisation du 9 mai ; selon elle « cela montre que le problème de l’éducation est toujours présent ». Elle ajoute : « il y a des incertitudes sur ce qu’il va se passer avec le modèle éducatif chilien, c’est ce qui nous incite à sortir dans la rue » [4].

Pochoir représentant Michelle Bachelet, Sebastián Piñera et Augusto Pinochet reliés par les signes du recyclage. Santiago de Chile. NICOLAS SAUVAIN©.
Pochoir représentant Michelle Bachelet, Sebastián Piñera et Augusto Pinochet reliés par les signes du recyclage. Santiago de Chile. NICOLAS SAUVAIN©.

 Depuis 2011, le Chili a profondément changé. D’un mouvement étudiant porté par la jeune génération sur une thématique précise : l’éducation, il a pris une dimension nationale embrassant une diversité de questions  socio-économiques, mémorielles, politiques et institutionnelles, environnementales et identitaires… Classe Internationale s’est déjà penchée sur ce mouvement social d’ampleur, nous vous invitons à (re)lire l’article de Mathilde Godoy sur notre site. http://classe-internationale.com/2012/11/19/chili-le-vent-de-la-contestation-soufflera-t-il-tempete/Deux ans après, nous vous proposons à la fois une rétrospective de ce vaste mouvement de contestation qui a secoué le Chili, une analyse de ses conséquences sur la société et la politique chilienne et un carnet de route avec des photos prises en juin 2011à Santiago de Chile.

Manifestants sur l’Alameda devant le Centre culturel Gabriela Mistral. Santiago de Chile. 30/06/2011.   NICOLAS SAUVAIN©.
Manifestants sur l’Alameda devant le Centre culturel Gabriela Mistral. Santiago de Chile. 30/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.

Le 15 décembre 2013, les Chiliens étaient appelés à élire à la fois un nouveau président et une nouvelle législature. De ces scrutins, on peut retenir trois principaux enseignements.

– D’abord, Michelle Bachelet n’est pas élue dès le premier tour, contrairement à certaines prévisions. A la tête de la Nueva Mayoría [5] elle accède à la présidence pour la seconde fois, en réunissant 62,16% des voix face à sa rivale de l’Alianza [6] Evelyn Matthei. Mais le raz-de-marée prévu n’a pas eu lieu, Bachelet a déjà trop déçu à gauche. L’omniprésence des représentations de la Présidente aux côtés de S. Piñera et d’A. Pinochet sur les banderoles des étudiants prouve que, pour beaucoup, elle n’est pas si différente du gouvernement précédent. De son côté la droite chilienne est parvenue à se mobiliser malgré l’impopularité du gouvernement sortant.

Michelle Bachelet à gauche et Evelyn Matthei à droite, lors du débat pour la campagne présidentielle le 29 octobre 2013. AFP, http://www.elcomercio.com/mundo/Chile-elecciones2013-bachelet-Matthei-LaMoneda_0_1027097425.html
Michelle Bachelet à gauche et Evelyn Matthei à droite, lors du débat pour la campagne présidentielle le 29 octobre 2013. AFP, http://www.elcomercio.com/mundo/Chile-elecciones2013-bachelet-Matthei-LaMoneda_0_1027097425.html

-Ensuite, l’événement historique et symbolique que fut la remise des insignes présidentiels par Isabelle Allende, première femme présidente du Sénat et fille du président Salvador Allende (1970-1973) à Michelle Bachelet, quarante ans après la mort de leurs pères respectifs[7].

Isabelle Allende à gauche et Michelle Bachelet à droite. AP / Victor R. Caivano http://www.lavanguardia.com/fotos/20140311/54403290749/michelle-bachelet-e-isabel-allende-sonrien-tras-la-toma-de-posesion.html
Isabelle Allende à gauche et Michelle Bachelet à droite. AP / Victor R. Caivano http://www.lavanguardia.com/fotos/20140311/54403290749/michelle-bachelet-e-isabel-allende-sonrien-tras-la-toma-de-posesion.html

-Enfin, l’élection au Parlement de quatre leaders étudiants marque l’entrée d’une nouvelle génération sur la scène politique chilienne. Giorgio Jackson (27 ans) du parti Revolución Democrática (Révolution démocratique) fondé en 2012 à la suite du mouvement étudiant, est inscrit comme « Indépendant » mais bénéficie du soutien implicite de la Nueva Mayoría qui n’a pas présenté de candidat dans sa circonscription. Gabriel Boric (28 ans) du parti Izquierda Autónoma (Gauche autonome) issu de groupements universitaires, est lui aussi inscrit comme « Indépendant » à la Chambre des députés. Toutefois Daniela López et Francisco Figueroa, d’autres leaders du mouvement étudiant n’ont pas réussi à être élus comme « Indépendant » au Parlement. Les députées du Partido communista (Parti communiste) Karol Cariola (27 ans) et Camila Vallejo (26 ans), la passionaria du mouvement étudiant[8] ont été élues dans leur circonscription respective Independancia y Recoleta et La Florida, deux municipalités de Santiago. Ces quatre députés incarnent par leur jeunesse et leur ancrage politique à gauche une nouvelle génération qui souhaite faire de la politique « autrement ». Ils portent en eux beaucoup d’espoirs et leurs actions en tant que députés feront sans doute l’objet d’une attention particulière.

De gauche à droite : Giorgio Jackson, Camila Vallejo, Gabriel Boric et Karol Cariola. http://genfm.com.ar/2013/11/camila-vallejo-karol-cariola-giorgio-jackson-y-gabriel-boric-candidatos-estudiantiles-electos-diputados/
De gauche à droite : Giorgio Jackson, Camila Vallejo, Gabriel Boric et Karol Cariola. http://genfm.com.ar/2013/11/camila-vallejo-karol-cariola-giorgio-jackson-y-gabriel-boric-candidatos-estudiantiles-electos-diputados/

Le Chili se mobilise pour « une éducation gratuite et de qualité, maintenant ! » / « ¡ educación gratuita y de calidad, ahora »

Manifestants courant dans une rue adjacente de l’Alameda suite à une charge de la police, Santiago de Chile, 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.
Manifestants courant dans une rue adjacente de l’Alameda après  une charge de la police, Santiago de Chile, 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.

Le mouvement étudiant chilien de 2011 a remis au goût du jour la pratique de la mobilisation collective, cette forme d’action politique qui était prohibée sous la dictature militaire. Tout en l’adaptant à la situation actuelle, les Chiliens ont repris un incontournable du répertoire de l’action collective : l’occupation de l’espace physique. Cela passe par des manifestations monstres dans les villes de province Temuco, Valparaiso, Concepción ou sur l’Alameda, l’avenue principale de la capitale, Santiago de Chile. Ces manifestations rassemblent facilement des dizaines de milliers de personnes toutes les semaines, notamment aux mois de mai et de juin 2011, et parfois jusqu’à des centaines de milliers de personnes. Face aux tentatives du gouvernement de jeter le discrédit sur le mouvement en dénonçant les « casseurs », les étudiants ont organisé de grands événements pour donner une image pacifique, familiale et populaire du mouvement. Le 21 août 2011, près d’un million de personnes se sont retrouvés au parc O’Higgins, le deuxième plus grand parc de Santiago, de 770 000 km²[9]. Les étudiants y étaient conviés avec leurs familles pour un grand rassemblement avec des concerts et des discours dans une ambiance festive, mais poursuivant un objectif concret : organiser la grève générale. Le Paro nacional (grève générale) du 24 et 25 août a été un moment de solidarité nationale intersectorielle et intergénérationnelle. Son succès s’explique par la très grande popularité des revendications des étudiants (plus de 80% d’adhésion au mouvement étudiant dans différents sondages[10]) et par les révélations sur les violences policières[11] notamment à l’égard des plus jeunes. Les étudiants ont donc mobilisé les outils classiques des luttes sociales : manifestations démonstrations de force dans la durée et grève générale, mais ils ont d’abord occupé « leur espace ».

Documentaire : Chile se moviliza.

Le phénomène des « tomas » c’est-à-dire les occupations des universités et des lycées par les étudiants et les lycéens ont été des éléments d’enracinement et de pérennisation du mouvement. L’occupation des bâtiments est en soi un acte politique et symbolique : l’appropriation des lieux vise à empêcher l’exercice du pouvoir par l’autorité nominative. Sur un plan plus concret, le quotidien a habitué les jeunes à vivre ensemble et à entretenir les lieux. Occupant jours et nuits les bâtiments, ils ont reçu l’aide des voisins du quartier, de leurs familles, créant ainsi des liens et des réseaux d’entraide au niveau local. Les lycéens et étudiants ont organisé des débats, ils ont discuté de la réforme fiscale, du système éducatif, d’une assemblée constituante. C’est là le principal apport du mouvement à la société chilienne: les jeunes se sont impliqués dans la vie de leur cité, ils ont pris conscience d’appartenir à une collectivité et de leur désir de changer les choses ensemble.

Manifestants déguisés dansant devant la Moneda, Santiago de Chile. 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.
Manifestants déguisés dansant devant la Moneda, Santiago de Chile. 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.

 Ce mouvement s’est aussi distingué par sa créativité et par la diversité des modes et des moyens d’expression utilisés par les étudiants. Par exemple des chorégraphies sont reprises par des dizaines de personnes en marchant formant une masse tantôt joyeuse et désorganisée tantôt dramatique et synchronisée. L’inventivité des étudiants se retrouve aussi dans la grande variété de slogans et de chants repris en chœur par les manifestants. Ceux-ci intègrent de nombreux éléments de culture nationale, par les danses comme la cueca, les habits traditionnels, ou encore les symboles mapuches. Tout cela cohabite avec des références à la culture de masse américaine comme les comparaisons entre le ministre de l’éducation Joaquin Lavín et le personnage de Milhouse Van Houten, l’ami de Bart Simpson dans la célèbre série américaine Les Simpson.

A gauche : Nadie quiere a Milhouse / Personne n’aime Milhouse. A droite : J. Lavín, S. Piñera, A. Pinochet, M. Bachelet et R. Lagos caricaturés sur une banderole géante. Santiago de Chile. 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.
A gauche : Nadie quiere a Milhouse / Personne n’aime Milhouse. A droite : J. Lavín, S. Piñera, A. Pinochet, M. Bachelet et R. Lagos caricaturés sur une banderole géante. Santiago de Chile. 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.

Sur le plan de l’organisation et du déroulement des manifestations, contrairement aux pays où cette pratique s’est institutionnalisée, chaque syndicat défendant jalousement son pré-carré, des dizaines de milliers de jeunes ont défilé dans une ambiance de fête populaire. Si les manifestations se terminent parfois en échauffourées[12], les étudiants prennent l’initiative d’organiser un service d’ordre étoffé par la suite avec l’aide des syndicalistes qui se joignent au mouvement

“A bas l’Etat policier”. Grafiti sur un commerce, Santiago de Chile. 16/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.
“A bas l’Etat policier”. Grafiti sur un commerce, Santiago de Chile. 16/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.

Des marionnettes et banderoles géantes représentants des caricatures des hommes et femmes politique, une cérémonie funèbre menée par un cercueil où repose l’éducation nationale, des affiches et des pochoirs mélangeant symboles chiliens et codes globalisés du graff, un lip-dub parodiant la chanson de Grease Tell me more sur le thème de l’éducation[13], des happenings géants devant la Moneda sur le thème de Thriller de Michael Jackson, comparant la situation des étudiants chiliens à ceux de morts-vivants criblés de dettes[14]… Que ce soit pour l’organisation ou la diffusion de leurs revendications, les jeunes chiliens ont usé de tous les moyens à leur disposition.

A gauche : pochoir « à récupérer l’éducation publique » ; à droite : affiche du Front des étudiants libertaires « démocratie directe, participation horizontale contre l’Etat et le Capital ». Santiago de Chile. 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.
A gauche : pochoir « à récupérer l’éducation publique » ; à droite : affiche du Front des étudiants libertaires « démocratie directe, participation horizontale contre l’Etat et le Capital ». Santiago de Chile. 01/06/2011. NICOLAS SAUVAIN©.

La scène musicale chilienne a vu fleurir les chansons engagées, comme celle d’Ana Tijoux « Shock » où la jeune chilienne fait référence à la « stratégie du choc ». Cette expression est le titre d’un livre de la journaliste canadienne Naomi Klein : La stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre. Selon Naomi Klein, le tournant néolibéral s’expérimente en 1973 avec la première application concrète des réformes économiques ultralibérales préconisées par les « Chicago Boys » au Chili suite au coup d’Etat de Pinochet soutenu par les Etats-Unis. Cette « thérapie de choc » se résume grossièrement à profiter d’un moment de choc et de peur généralisée (coup d’Etat, guerre, catastrophe naturelle, crise économique grave) pour imposer des réformes économiques radicales, qui dans une situation pacifiée n’auraient jamais été tolérées par la population[15]. L’analyse de Naomi Klein a trouvé beaucoup d’écho au Chili, notamment auprès de la jeune génération qui se penche sur l’histoire du Chili. C’est le cas d’Ana Tijoux qui dit dans sa chanson «  la hora sonó, no permitiremos más, más tu doctrina del shock. » (L’heure a sonné, nous ne permettrons pas davantage ta doctrine de choc).

Ana TijouxShock.

Le mot d’ordre de la mobilisation étudiante se résume par une phrase : « une éducation gratuite et de qualité, maintenant ! ». Les revendications portées par la CONFECH concernent donc le système éducatif, mais d’autres revendications et thématiques se sont greffées au mouvement. Le mouvement étudiant a servi de catalyseur pour beaucoup de combats menés par des citoyens chiliens. Ceux militant pour un examen approfondi de l’histoire récente du Chili, pour la défense des minorités ou encore pour la protection de l’environnement ont trouvé dans le mouvement étudiant un espace d’expression.

Article à venir : « Le Chili trois ans après le mouvement étudiant de 2011 (2/2) : devoir de mémoire et projets d’avenir. »

Nicolas SAUVAIN

[1] La Moneda est le palais présidentiel chilien. Michelle Bachelet a été présidente entre 2006 et 2010. La constitution chilienne interdit d’exercer deux mandats présidentiels consécutifs.

[2] Ce mouvement fut surnommé la Revolución de los Pingüinos (la Révolution des pingouins) en référence aux uniformes des lycéens chiliens noirs et blancs qui rappellent les couleurs des pingouins.

[3] La Confederación de Estudiantes de Chile (Confédération des étudiants du Chili) regroupe les syndicats étudiants chiliens dont la FECH Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile, la principale université publique chilienne. http://confech.wordpress.com/quienes-somos/

[4]http://fech.cl/100-mil-personas-salen-a-la-calle-en-primera-marcha-del-movimiento-por-la-educacion/ consulté le 21/05/14.

[5]La Nouvelle Majorité est le nom de la coalition menée par Michelle Bachelet, elle rassemble les partis de gauche et de centre-gauche comme le Parti socialiste, le Parti radical, le Parti chrétien-démocrate membres fondateurs de la Concertación (la Concertation est la coalition qui gouverna le Chili de 1990 à 2010). La Nouvelle Majorité se distingue de la Concertation par la présence notable du Parti communiste chilien, c’est la première fois depuis 1973 et le gouvernement de l’Unidad Popular (Unité Populaire, 1970-1973) que les communistes participent à un gouvernement de coalition au Chili.

[6]L’Alliance est la coalition menée par Evelyn Matthei qui réunit le parti principal de droite l’Unión Demócrata Independiente (Union démocrate indépendante) et des petits partis de centre-droit comme la Renovación Nacional (Rénovation nationale).

[7] Salvador Allende s’est suicidé le 11 septembre 1973, le jour du coup d’Etat. Les circonstances de sa mort font l’objet d’une grande controverse, mais les résultats de l’enquête menée en 2011, après exhumation et autopsie du corps accréditent la thèse du suicide. http://www.elmostrador.cl/pais/2011/07/19/definitivo-expertos-determinan-que-ex-presidente-allende-se-suicido/. Le père de Michelle Bachelet, le Général Alberto Bachelet loyal au gouvernement de S. Allende, fut emprisonné et torturé, il décède en 1974 des suites de ses blessures.

[8] Les médias à la recherche d’une voix et d’un visage, ont trouvé en Camila Vallejo un symbole charismatique de cette jeune génération chilienne mobilisée. Par exemple elle a été élue par les lecteurs du Guardian « personnalité de l’année 2011 », année pourtant riche en révolutions. Elle bénéficie d’une certaine notoriété à l’international et d’une certaine popularité au Chili. Elle a été élue députée de la municipalité de La Florida à Santiago en 2013 avec 43,7% des voix près de 20 points devant son adversaire de l’Alianza.

[9] Vidéo amateur au parc O’Higgins:

[10] Article de Mathias Destal publié sur le Monde 10/08/2011, http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/08/10/chili-les-etudiants-se-soulevent-contre-les-restes-de-l-ere-pinochet_1558039_3222.html consulté le 21/05/14.

[11] Article sur les violences policières, vidéo de l’intervention policière pour évacuer l’Universidad de Chile, la « U », la plus grande université publique du Chili, bastion du mouvement. Consulté le 21/05/14. http://www.rfi.fr/ameriques/20130620-chili-santiago-universite-police-violences-etudiants/

[12]Chaque grande manifestation s’est achevée par des échauffourées entre groupes de jeunes et la police, certains agissant pour des motifs politiques d’autres simplement pour se battre. La Fech a dénoncé la présence de policiers en civil dans les cortèges qui attiseraient les tensions. De son côté le gouvernement a tenu le discours classique de l’ordre contre le chaos. La police chilienne n’est pas réputée pour sa délicatesse, certains réflexes de la dictature sont bien ancrés comme les arrestations arbitraires, l’usage disproportionné de la violence et de gaz lacrymogènes. Fin août 2011 après le Paro nacional, la mort du jeune Manuel Gutiérrez Reinoso 16 ans, tué par un policier à Macul (municipalité de Santiago) a provoqué une très forte indignation.

[13] Vidéo du lip-dub « Grease de la toma »

[14]Vidéo du flashmob « Thriller massivo para la educación chilena »

[15] Site officiel de Naomi Klein http://www.naomiklein.org/main

Film vidéos et photo:

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