Vie et mort d’un État, retour sur la disparition pacifique de la Tchécoslovaquie (III)

Vie et mort d’un État, retour sur la disparition pacifique de la Tchécoslovaquie (III)

Classe Internationale a décidé de se pencher sur un épisode pacifique de dissolution étatique, celui de la Tchécoslovaquie. Après être revenu sur les trajectoires historiques des peuples Tchèques et Slovaques et avoir présenté les inégalités politiques et économiques de l’état commun, ce troisième article revient sur les années qui suivirent la chute du Parti communiste tchécoslovaque. Le pays était-il doté des moyens suffisants pour faire face aux défis de la transition politique et économique?

  Le 1er janvier 1993 a vu la disparition de la Tchécoslovaquie au profit de la République tchèque et de la Slovaquie. Elle vécut 74 ans. Contrairement à la Yougoslavie, elle disparut sans violence en dépit d’une opinion publique divisée. D’après les sondages d’époque, seulement 36 % des Slovaques et 37 % des Tchèques souhaitaient l’indépendance, toutefois 80 % de la population considéraient une séparation « inévitable ». Le cas de la Tchécoslovaquie se distingue enfin par son mode de dissolution : les citoyens tchécoslovaques ne furent pas invités à se prononcer sur la fin de leur propre État. Le Parlement la décida.

La fin de la Tchécoslovaquie n’est cependant pas la conséquence d’une dégradation continue du climat politique du pays. Elle est plutôt l’accumulation de facteurs historiques, économiques et politiques qui culminent durant la période de « transition » entre 1989 et 1993. Cet article revient tout d’abord sur la Révolution de Velours et les élections de 1990 puis expose une partie des défis auxquels l’État a dû faire face.

Révolution de velours et élections libres de juin 1990

 Le terme « Révolution de velours » fait référence à la déstabilisation politique que connut le régime communiste entre le 16 novembre et le 29 décembre 1989. Il décrit l’ensemble des manifestations et grèves qui aboutit à la chute du Parti Communiste tchécoslovaque et au retour de la démocratie.

La chute du mur de Berlin fait des émules en Tchécoslovaquie. Les 16 et 17 novembre, Bratislava et Prague sont le théâtre de manifestations. 15 000 personnes se donnent rendez-vous dans la capitale afin de commémorer le cinquantenaire d’une contestation étudiante contre l’occupation nazie[1]. Violemment réprimée par les forces de police, elle suscite l’indignation dans le pays.

Le 19 novembre, un groupe de dissidents dirigé par le dramaturge Václav Havel forme le « Forum Civique » (OF). Plateforme d’opposition, le Forum Civique réclame une enquête officielle, la libération des prisonniers politiques et la démission du gouvernement. Le lendemain, son équivalent slovaque apparaît, le mouvement « Société Contre la Violence » (VPN).

Une rumeur est lancée, celle de la mort d’un étudiant au cours de la répression. Lancée par les services secrets tchécoslovaques, elle vise à mater la contestation en suscitant la peur de représailles. Celle-ci a pourtant l’effet inverse et accentue la grogne générale [2]. Les 21 et 23 novembre, c’est respectivement Gorbachev [3] et l’ancien Secrétaire Général Dubcek [4] qui apportent leur soutien au mouvement de contestation. Le 24 novembre, le présidium du Parti Communiste démissionne.

Initiée par les deux plateformes d’opposition, une grève générale de deux heures est organisée le 27 novembre. Son succès est total car l’appel a été largement suivi, l’appareil productif du pays s’est trouvé paralysé. C’est un moment clé, la preuve matérielle que la contestation a dépassé les cercles intellectuels et étudiants pour s’étendre au reste du pays. Les travailleurs et prolétaires se sont arrêtés de travailler pour protester contre leur propre régime. Le gouvernement communiste a perdu son assise populaire et a basculé de facto dans l’opposition [5].

Le 29 novembre, l’Assemblée Fédérale supprime toute référence au socialisme et au rôle du « Parti » dans la constitution Tchécoslovaque. Le 10 décembre, le président et ancien Secrétaire Général du Parti Gustáv Husák démissionne. Il est remplacé par Havel le 29, c’est la fin de l’expérience communiste tchécoslovaque et le début de la transition. Václav Havel fait office de caution morale pour organiser les premières élections libres depuis quatre décennies.

Avec une participation de 96 %, les élections de juin 1990 sont un succès. Le Forum Civique et le VPN gagnent les élections. À l’Assemblée Fédérale, les deux partis ont obtenu 170 des 300 sièges dévolus. Aux Conseils Nationaux [6], le Forum Civique obtient 127 des 200 sièges et emporte la majorité. La victoire du NVP est quant à elle moins nette, il n’obtient « que » 48 des 150 sièges alloués au Conseil National Slovaque[7]. Il forme alors une coalition avec le Parti National Slovaque (nationaliste) et le Mouvement Démocratique Chrétien de Ján Čarnogurský.

De nouvelles élections sont prévues dans deux ans. Cette législature a deux missions : démarrer les réformes économiques et adopter une nouvelle constitution.

Chute du communisme et changement de paradigme en Tchécoslovaquie

 La chute du mur de Berlin aboutit à une reconfiguration totale du champ politique européen et tchécoslovaque. Le plafond de verre communiste a sauté, il cède la place à de nouvelles problématiques.

« Chaque fois, le sort de la démocratie à l’intérieur dépendait de la configuration des forces à l’extérieur. Et, dans chacune des crises, les facteurs extérieurs ont pesé sur la relation tchécoslovaque »[8]. L’analyse de Jacques Rupnik se vérifie dans les faits : création de l’État tchécoslovaque après la première guerre mondiale [9], invasion des Sudètes par Hitler en 1938, indépendance de la Slovaquie [10] en 1939. La guerre froide est l’exemple type de l’influence du contexte international sur l’histoire du pays. La figure de « l’ennemi extérieur » reste un des principaux arguments de propagande durant toute la période communiste tchécoslovaque.

Rappelons que l’annonce du Plan Marshall le 5 juin 1947 avait accentué les divisions politiques du pays, au point de déchirer la coalition du « Front National », au pouvoir à cette époque [11]. Fallait-il accepter l’aide états-unienne malgré le grand frère soviétique? Le 2 juillet 1947, le ministre soviétique Molotov refusa cette dernière en des termes cinglants [12]. Le 12 juillet, un accord économique était finalement signé entre l’URSS et la Tchécoslovaquie. Polarisation de l’espace européen et mondial, polarisation au sein même de la coalition gouvernementale : Rudolf Slánský déclarait que « l’aggravation de la situation internationale accentuait la polarisation des forces à l’intérieur des partis du Front National » [13] et appelait à un renforcement communiste de la coalition. En février 1948, c’est le Coup de Prague et les communistes prennent le pouvoir, plaçant la Tchécoslovaquie dans le bloc de l’Est pour quarante ans, face à «  l’ennemi extérieur bourgeois et capitaliste ».

Le Printemps de Prague en 1968, s’il représente un des moments les plus forts de l’histoire tchécoslovaque, fut également tributaire de la place du pays sur l’échiquier politique international, comme le prouve son invasion par les armées du Pacte de Varsovie. Le pays, dépendant de l’Est, n’était pas indépendant de l’Ouest : il s’est retrouvé victime de la confrontation des deux blocs [14]. L’intervention des forces « alliées » – une invasion du territoire national- fut à l‘époque justifiée par la « sauvegarde des acquis socialistes ».

La chute du régime communiste met fin à la Guerre Froide en faisant disparaître sa logique bipolaire et ouvre la voie à une reconfiguration de l’espace politique européen. La disparition des figures du « grand frère soviétique » comme de « l’ennemi capitaliste américain » crée un vide idéologique et géopolitique temporaire en Europe. La période qui s’ouvre doit inventer un autre cadre politique. En Tchécoslovaquie, les revendications nationalistes s’engouffrent dans la brèche car « les stratégies des acteurs locaux peuvent s’exprimer et être menées jusqu’à leur terme »[15]. D’autant que la loyauté au pouvoir central tchécoslovaque s’affaiblit dans ce moment d’incertitude. Le Parti Communiste a réussi à décrédibiliser la réforme fédérale et la disparition de cette dernière permet de repenser la forme étatique de la Fédération. Les Républiques ne pourraient-elle prendre plus d’importance ?

Le champ des possibles en politique se modifie donc en 1989-90. Des opportunités politiques inédites apparaissent mais quelles forces ont pris l’avantage ?

Un cadre constitutionnel inadapté et vecteur de blocage ?

 La fin du régime communiste signe la fin de la logique centralisatrice en Tchécoslovaquie. Le fédéralisme de la Constitution de 1968 s’applique pour la première fois dans le pays. Influencée par les idées du Printemps de Prague, elle visait à assurer l’égalité juridique entre Slovaques et Tchèques. Elle met notamment en place des dispositions visant à empêcher le « despotisme de la majorité » cher à Tocqueville [16]. L’Assemblée Fédérale tchécoslovaque, bicamérale, est constituée d’une Chambre des Peuples et d’une Chambre des Nations représentant Slovaques et Tchèques (75 députés chacun).

L’article 42 de la Constitution impose un vote « différencié » sur des sujets tels que la liberté de la presse, les douanes, la politique économique etc… [17] Dans les faits, une « minorité de blocage » est apparue car 38 députés Slovaques ou Tchèques peuvent empêcher l’adoption d’une loi. La nature bicamérale de la Fédération s’en trouve modifiée car trois acteurs se font maintenant face : la Chambre des Peuples et les groupes tchèques et slovaques de la Chambre des Nations.

De plus, la Constitution de 1968 impose une majorité des 3/5ème pour tout projet de révision constitutionnelle. La « minorité de blocage » est ainsi portée à 30 députés ce qui multiplie les risques de paralysie.

En outre, la Tchécoslovaquie est animée par une logique dualiste. Elle est constituée par deux Républiques nationalement homogène. Le vote « différencié » induit par l’article 42 aboutit à une représentation des deux républiques qui incarnent dans le même temps leurs électorats nationaux. C’est le basculement d’une logique fédérative vers une logique régionale, les politiques sont in fine dictées par les républiques.

C’est la porte ouverte à l’expression de ressentiments historiques et nationalistes : les Slovaques accusent Prague d’« auto-centrisme » pendant que les Tchèques estiment qu’ils entretiennent économiquement la Slovaquie [18]. Le risque est la confrontation politique directe entre les deux partenaires. En cas de blocage, il n’existe pas d’alternative ou de troisième voie ; la surpolitisation et l’instrumentalisation des débats guettent. [19]

La « Guerre du trait d’Union » de mars-avril 1990 fournit un exemple concret. Les débats, portant sur la modification de l’appellation du pays et la suppression de l’adjectif « socialiste », suscitent la controverse. En effet, les députés slovaques demandent l’adoption de « Fédération de TchécoSlovaquie » afin de symboliser l’égalité entre les deux nations. Le 29 mars 1990, un accord est trouvé quant à l’insertion d’un trait d’union uniquement valable du côté slovaque. Celui-ci provoque l’indignation dans les deux républiques [20]. Finalement, un nouveau compromis est trouvé le 29 avril 1990 par l’adoption du nom « République Fédérative des Tchèques et Slovaques ». Il a fallu deux mois de négociation et de tensions politiques pour obtenir un accord. Cette « guerre du nom » illustre les premières divergences entre Tchèques et Slovaques quant au futur de l’État commun.

Fragmentation politique et polarisation idéologique du pays

 Les dernières années de la Tchécoslovaquie sont marquées par une fragmentation du champ politique. Celle-ci vient du contexte propre aux élections de juin 1990. La victoire contre les communistes étant le but initial, elle a fédéré des groupes politiques qui ont accepté de mettre leurs différends de côté, pour un temps. En outre, l’Assemblée Fédérale a passé une loi de réforme électorale le 27 février 1990 qui instaure un seuil légal de représentation. Pour entrer à l‘Assemblée Fédérale et au Conseil National tchèque, il faut avoir obtenu 5% des voix. Ce seuil passe à 3% dans le cas du Conseil National Slovaque.

Ce système crée une logique de coalition entre les différentes forces politiques. Une fois la représentation parlementaire gagnée, ces dernières sont sujettes à des luttes intestines ou à un processus de démarcation idéologique. Le paysage politique du pays s’en trouve alors affecté, l’Assemblée Fédérale passe de six à près d’une vingtaine de partis à la fin de l’année 1991. [21]

Les plateformes du Forum Civique et du NPV ne sont pas épargnées. Václav Klaus, Ministre des finances et principal instigateur de la transition économique, pousse la création d’un parti au sein du Forum Civique. La plateforme disparaît au profit du « Parti Civique Démocratique » de Klaus et du « Mouvement Civique » du Ministre des Affaires Étrangères Jiri Dienstbier. Néanmoins, ces deux forces politiques tombent d’accord pour continuer leur coopération et évitent une confrontation politique [22].

En Slovaquie, la question nationale et la place dans la fédération sont devenues des sujets de première importance. Dès les élections de 1990, le Parti nationaliste slovaque (SNS) a récolté près de 13 % des voix. Il est le seul parti portant un projet ouvertement indépendantiste à avoir réussi à entrer à l’Assemblée Fédérale comme au Conseil National. Pour autant, le débat est aussi exploité par d’autres partis politiques slovaques. Le 28 Octobre 1990, le Premier Ministre slovaque Vladimír Mečiar déclarait :

« La création d’un État Slovaque est sujette à une intense lutte politique. Ceci ne vient pas du concept d’indépendance lui-même ni des bénéfices qu’il apporterait aux citoyens, mais parce que son exploitation est synonyme de popularité » [23]

Au cours des mois de mars et d’avril 1991, les revendications nationalistes prennent une autre dimension. Elles sont accompagnées d’une rhétorique qui met à mal l’État commun. Tout d’abord, des intellectuels de droite ainsi que des membres du SNS publient une déclaration de souveraineté slovaque et demandent sa ratification par le Conseil National slovaque. La frange la plus nationaliste de la classe politique slovaque appelle à la primauté des lois slovaques sur les lois fédérales.

De son côté, le Premier Ministre slovaque Vladimír Mečiar tente sans succès de prendre le contrôle du NPV. Il quitte alors la plateforme le 5 mars 1991 pour créer son propre parti politique : le « Mouvement pour une Slovaquie Démocratique » (HZDZ). Mečiar adopte ensuite une ligne nationaliste beaucoup plus forte que par le passé. Il soutient lui aussi l’idée d’une déclaration de souveraineté de la Slovaquie vis-à-vis de l’État fédéral.

Se positionner contre les fédéralistes et le NPV sans suivre la ligne indépendantiste des nationalistes, c’est capter l’électorat indécis sur la question du statut de la Slovaquie [24]. En outre, le mot « indépendance » n’est jamais employé [25] ce qui évite de se faire accuser de « séparatisme ».

Le 14 mars 1991, des rassemblements visant la commémoration de Josef Tico, créateur de la première République Slovaque, tournent mal. Le président Havel, qui était présent, est hué et bousculé par une partie de la foule. C’est un message symbolique fort envoyé aux autorités tchèques comme fédérales.

Le 23 avril 1991, le Premier Ministre Mečiar est poussé à la démission et se voit remplacé par la figure du NPV Ján Čarnogurský. Basculé dans l’opposition, Mečiar peut mieux critiquer les actions du « pouvoir central praguois » ou mettre à mal la cohésion du nouveau gouvernement slovaque [26].

La question de l’autonomie slovaque a fait irruption de manière fracassante dans le débat national. Elle est instrumentalisée par des politiciens qui ont déjà en vue les élections prévue l’année suivante. Dans ce contexte de polarisation politique, le projet de réforme constitutionnelle patine car les différents camps ne peuvent s’accorder sur la forme et l’étendue de la révision.

Véritable feuilleton politique, la réforme constitutionnelle empoisonne la politique Tchéco-Slovaque. Les sondages sont quant à eux clairs, la population n’embrasse pas l’idée d’une dissolution de la Fédération. Il existe donc un vrai décalage entre les aspirations de la population et les manœuvres politiques de la classe dirigeante tchécoslovaque. C’est précisément dans un dernier article que sera analysé l’attitude et le rôle de la classe politique tchécoslovaque dans « le divorce de velours »

Fabien Segnarbieux

[1] « 1989 : Police crush Prague protest rally », BBC, 17 novembre 1989. [en ligne]. <http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/november/17/newsid_2540000/2540171.stm>, Consulté le 22 février 2017

[2] VILIKOVSKA, Zuzana, « Anniversary of November 17, 1989 », The Slovak Spectator, 16 novembre 2009 [en ligne]. https://spectator.sme.sk/c/20034506/anniversary-of-november-17-1989.html, Consulté le 22 février 2017

[3] « Clamor in the East, Gorbachev endorses Bloc’s transformation », New York Times. 21 novembre 1989 [en ligne]. <http://www.nytimes.com/1989/11/22/world/clamor-in-the-east-gorbachev-endorses-bloc-s-transformation.html>, Consulté le 22 février 2017

[4] FOWLER, Brenda, « Clamor in the East, Dubcek says he backs protestors », New York Times, 24 novembre 1989 [en ligne].

<http://www.nytimes.com/1989/11/24/world/clamor-in-the-east-dubcek-says-he-backs-protesters.html>,  Consulté le 22 février 2017

[5] GREENHOUSE, Steven, « Clamor in the East, From malcontent to power brokers : Civic Forum takes hold in Prague », New York Times, 28 novembre 1989 [en ligne].

<http://www.nytimes.com/1989/11/24/world/clamor-in-the-east-dubcek-says-he-backs-protesters.html>,  Consulté le 22 février 2017

[6] Assemblée parlementaire présente dans chaque république de la fédération

[7] JELIHCKA Petr, KOSTELECKY Tomas & SYKORA Ludek « Czechoslovak Parliamentary elections of 1990 : Old patterns, new trends and lots of surprises » in O’Loughlin John & Van Der Wusten Herman, The New Political Geography of Eastern Europe, Bruxelles, Belhaven Press, 1993, 280p.

[8] RUPNIK Jacques. Un bilan du divorce tchéco-slovaque [Transition démocratique et construction d’États-nations]. In: Critique internationale, vol. 2. 1999. La formation de l’Europe. pp. 91-115

[9] Voir le 1er article : « L’enjeu sécuritaire dans la création initiale de l’État tchécoslovaque »

[10] Voir le 2nd article : « 1ère République Tchécoslovaque et Centralisme praguois »

[11] La coalition dite du « Front National » est une alliance entre différentes forces de gauche et de droite née après les élections de 1946. Le communiste Klement Gotwald devient chef du gouvernement, Edvard Beneš demeure président de la République quand Jan Masaryk devient Ministre des Affaires Étrangères

[12] « Les pays européens ainsi placés sous contrôle perdraient, pour satisfaire les besoins et les désirs de certaines grandes puissances, leur indépendance économique (…) Demain, on dira qu’on doit demander à la Tchécoslovaquie d’augmenter sa production de machines (…) que restera-t-il alors de l’indépendance économique et de la souveraineté de ces pays ? »

Tiré de : ÉDITION SPÉCIALE, Pourquoi Prague ?, Paris, Publications Premières & Tallandier, 1968, 699p.

[13] Tiré de : ÉDITION SPÉCIALE, Pourquoi Prague ?, Paris, Publications Premières & Tallandier, 1968, 699p.

Rudolf Slánský (1901-1952) Ancien Secrétaire générale du PC Tchécoslovaque. Exécuté à la suite des procès de Prague de novembre 1952

[14] RUPNIK Jacques. Un bilan du divorce tchéco-slovaque [Transition démocratique et construction d’États-nations]. In: Critique internationale, vol. 2. 1999. La formation de l’Europe. pp. 91-115

[15] Ibid.

[16] TOCQUEVILLE Alexis de, De la démocratie en Amérique, t. 1, Paris, Flammarion, 1981, p. 230

« Les démocraties sont naturellement portées à concentrer toute la force sociale dans les mains du corps législatif. Celui-ci étant le pouvoir qui émane le plus directement du peuple, est aussi celui qui participe le plus de sa toute-puissance. On remarque donc en lui une tendance habituelle qui le porte à réunir toute espèce d’autorité dans son sein. Cette concentration des pouvoirs, en même temps qu’elle nuit singulièrement à la bonne conduite des affaires, fonde “le despotisme de la majorité”»

[17] Article 42 de la constitution de 1968. Aucune traduction française trouvée.

« The majoritarian rule (a majority outvoting a minority) is prohibited, deputies in the two parts of the Chambers of Nations have to vote separately, when voting on bills regulating taxes, price policy, customs, technological investment, labor, wages and social policy, press, media, economic administration, establishment of federal organs of state administration, foreign economic relations, any budgetary questions and issues of citizenship »

[18] Voir le 2nd article : « Stéréotypes et « représentations » de l’autre en Tchécoslovaquie »

[19] Ibid article de Katarina Mathernova

[20] FISHER Sharon, « Political hange in Post-Communist Slovakia and Croatia : From Nationalist to Europeanist », Basingstoke, Palgrave Macmillian, 2006, p.35

[21] PEHE Jiri, « Czechoslovakia’s political balance sheet, 1990 to 1992 », Radio Free Europe, Report on Eastern Europe, 4 juin 1992, pp. 24-31

[22] Ibid

[23] Cité dans : HILDE SIGURD Paal, « Slovak Nationalism and the Break-up of Czechoslovakia », Europe-Asia Studies, Vol. 51, No.4, 1999,p. 653[en ligne] <http://fbemoodle.emu.edu.tr/pluginfile.php/44354/mod_resource/content/1/Hilde_slovaknationalism.pdf> Consulté le 15 mars 2017

Pour la phrase originale en anglais : « The Creation of the Slovak statehood is currently the subject of an intensive political struggle. This is not because of the statehood as such and benefits for the people but because it is one of the fundamental problems on which one can dictate popularity »

[24] YOUNG Robert, « The Break-up of Czechoslovakia », Kingston, Institute of Intergovernmental Relations – Queen’s University, 1994, p. 14

[25] HACKER Paul, « Slovakia on the road to Independence, An American Diplomat’s Eyewitness Account », University Park, The Pennsylvania State University Press, 2010, p. 60

[26] Ibid ouvrage de Robert Young

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