Voyage en Transsibérien, à la recherche de l’âme russe (I)

Voyage en Transsibérien, à la recherche de l’âme russe (I)

« D’après vous, qu’est-ce que l’âme russe ? ». Cette question, j’ai dû la traduire une bonne quinzaine de fois, ainsi que l’ensemble des réponses qui ont pu m’être fournies. Le 13 juin 2017 à 21 heures, un ami parisien atterrit à l’aéroport de Moscou Vnukovo. A minuit et demie, le train quitte la gare Yaroslavskaya en direction de l’Est. Notre destination ? Irkoutsk. Notre quête ? Découvrir la substance de cette « Russkaya doucha ».

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Le voyage doit durer dix jours, de Moscou à Irkoutsk en train pendant quatre jours, puis sur le lac Baïkal pendant les jours suivants avant de rentrer à Moscou pour quelques jours, avant le retour définitif vers la France. Le programme s’est fait un peu précipitamment, nous ne savons en aucun cas avec précision où nous passerons nos journées et nos nuits une fois hors du train. Le mot d’ordre qui s’impose pourtant une fois dans notre wagon est organisation. Nous sommes tous deux chargés d’un lourd sac à dos et il s’agit maintenant de nous fabriquer un espace de confort pour ce qui sera notre lieu de vie pendant de longues heures. Nous avons choisi un wagon platzkart soit ouvert sur le couloir, celui-ci étant bien moins coûteux que les wagons kupe (à prononcer « coupé » soit à la française). De plus, le fait d’être enfermée pendant quatre jours avec les deux mêmes personnes ne me ravit pas. Bien que n’ayant que très rarement expérimenté les voisins désagréables en train, je préfère mettre les statistiques de notre côté et nous assurer des alternatives proches. Nous sommes donc six dans le même périmètre.

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Voiture 14, de type « platzkart »

Mes craintes s’avèrent inutiles. Nos voisines nous accueillent avec sourires et curiosité. Déjà fatiguée, je remets nos présentations approfondies au lendemain afin de leur parler un russe correct. Mon ami et moi nous installons donc dans le tambour entre les deux wagons afin de prendre pleinement conscience de l’aventure qui commence. Les quelques Russes qui circulent ne peuvent s’empêcher de nous jeter des regards curieux « mais… ce n’est pas très propre ici. Vous n’avez pas froid ? ». Il faut dire que la plupart d’entre eux ne font que passer afin d’aller dans la partie qui permet le passage entre les deux tambours et offre également un havre de paix chronométré pour les fumeurs. Bien entendu, tous ont conscience de l’interdiction absolue de fumer dans le train, où que ce soit. Quand je le signale sur le ton de la plaisanterie à deux hommes qui passent et nous proposent de les accompagner, ceux-ci haussent et les épaules et se moquent en retour de notre envie d’être simplement assis près de la fenêtre.

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Coucher de soleil lors de la traversée d’une ville (inconnue) de Sibérie

Le réveil se fait à onze heures le lendemain matin. Il fait une chaleur étouffante dans le wagon, celui-ci ne disposant pas de la climatisation. C’était bien sûr prévu mais je ne pensais pas en souffrir autant. Toutes mes amies ayant fait le voyage avant moi m’ont prévenue : « les lingettes, c’est indispensable ». De fait, deux cabines de toilettes sont bien disposées de part et d’autre de la voiture mais nulle douche n’est à espérer pour les prochains jours. Ma voisine plaisantera d’ailleurs à ce sujet en me voyant armée de lingettes tout au long du voyage et tartinée de crème hydratante matin et soir. Elle n’a cependant pas hésité à me la prendre des mains pour l’essayer. Cette voisine s’appelle Liouba, diminutif de Lioubov, qui signifie amour en russe. Un prénom très poétique que les amateurs de La Cerisaie auront reconnu. Liouba voyage avec Dasha (Daria), sa petite-fille de huit ans. Elles vont toutes les deux presque jusqu’à Vladivostok, elles ont donc six jours de train, sans compter le bus qui les mènera de la gare jusqu’au village où elles rejoignent le père de Dasha. Liouba m’explique que sa fille, la maman de Dasha, est morte il y a trois ans de cela d’une maladie. Il en va de même pour les parents de notre autre voisine, Oksana, seize ans, qui voyage avec Nina, sa grand-mère de soixante-dix ans. Elles se sont toutes les deux rendues à Moscou pour rendre visite au petit ami d’Oksana qui est dans l’armée. Je devrais plutôt parler de fiancé, puisqu’il est clair que la jeune fille compte les jours avant ses dix-huit ans, date à laquelle elle pourra légalement vivre avec son « jeune homme », pour reprendre l’expression locale. Il n’existe pas de termes équivalents à nos « petit.e ami.e », ils utilisent donc les mêmes que ceux dont ils font usage pour interpeller un.e serveur/se, à savoir devuchka et molodoï tchilovek. Quand j’en fais la remarque, on me rétorque qu’ils ont bien moujchina et jenchina dans leur vocabulaire, soit mari et femme. Ce n’était évidemment pas la réponse que j’attendais, mais elle est révélatrice du plan de vie classique qui persiste, malgré le divorce d’un couple sur deux dans la capitale.

Le train fait peu de pauses et la plupart sont d’une dizaine voire d’une vingtaine de minutes. Chacune d’entre elles est cependant savourée avec bonheur par les fumeurs ou par ceux qui souhaitent se dégourdir les jambes, parfois en profitant de la fraîcheur de la nuit quand l’horaire le permet.

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Village de Sibérie, encadré par la forêt

Chaque quai de gare grouille de babouchki (grand-mères en russe) qui proposent toutes sortes de snacks, allant des kotlets faites maison aux graines de tournesol, dont les Russes raffolent, en passant par des fruits frais. Les glaces sont cependant celles qui mettent petits et grands d’accord. La chaleur étant à la limite du supportable dans le train, elles sont les plus demandées, exception faite de l’eau fraîche. A de rares occasions également, on voit une babouchka venir proposer ses produits directement dans le train alors que celui-ci a déjà repris sa route. L’une propose encore à manger et à boire, une autre des écharpes, la dernière fait mouche avec un stock de verres en cristal et en argent, la douzaine pour 1000 roubles (environ 15 euros). Si tout nous émerveille autant chaque heure passant, nous sommes maintenant bien plus à l’aise. Tou.te.s sont ravi.e.s de discuter avec nous et ne cessent de nous poser des questions sur la vie en France, sur Paris. Mon ami a eu la bonne idée de venir avec des magazines français qui fascinent nos voisines, celles-ci persuadées de voir une ressemblance frappante entre mon ami et Pierre Niney, qui figure sur la couverture. Notre trajet est donc rythmé par les discussions avec Liouba, qui m’explique être passée une fois à Paris mais n’a eu le temps que de se rendre à Notre-Dame, direct en RER depuis l’aéroport. A cela s’ajoutent les jeux avec les deux petites filles (Dasha et son amie Aliona, neuf ans), les rares moments de solitude laissés à la lecture et aux pauses lors de nos arrivées en gare.

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Portrait de Darya (Dasha)

Mon ami ne parlant que très peu le russe, je fais office d’interprète lors de nos discussions, tâche qui n’est pas facilitée par la rapidité avec laquelle tou.te.s me parlent. Ils font cependant tous preuve de patience et n’hésitent pas à répéter. Malgré le fait qu’Oksana parle anglais, elle revient toujours au russe car peu fière de son niveau, selon ses propres mots. Elle est celle qui me questionne le plus, sur les réseaux sociaux, sur les prix en France. Pour les réseaux sociaux, Vkontakte (ou VK) est le plus populaire parmi nous, puisque seuls mon compatriote et Nina (qui pianote sur ce qui ressemble à l’un des premiers Nokia) en sont dépourvus. Contrairement à Facebook qui dispose d’une clause interdisant l’accès aux moins de douze ans, VK est ouvert à tous les âges. Instagram est le second plus populaire, l’utilisation en est cependant différente selon quel profil on examine. A nos photos de voyage, le compte d’Oksana oppose ses selfies, avec ses amies ou avec son amoureux. Celle-ci me harcèle pour savoir quelle marque de téléphone est la plus populaire en France, si Samsung dépasse Apple, elle me demande le prix d’un iPhone 5S (« cher » restera ma réponse), le prix d’un kilo de pommes. Cette question-ci soulève plus d’intérêt de la part de Nina et de Liouba. Alors que le prix à Moscou est généralement de 80 roubles (soit 1,15€), on aurait bien de la peine à trouver pour moins de 2,30€ à Paris. Oksana soulève avec justesse que les prix varient en fonction de l’origine du produit. La France n’est cependant pas avare de pommes, mais avec 13,3% de sa population en-dessous du seuil de pauvreté, la Russie trouve une nouvelle forme d’urgence à proposer des produits locaux et donc peu chers. La production de pommes, pommes de terre, carottes et concombres en fait les produits les plus consommés, tandis que les légumes plus exotiques proviennent le plus souvent de Chine.

Désiré par l’empire russe depuis 1891, la ligne du Transsibérien ou Transsib (Транссиб) relie Moscou à Vladivostok sur plus de 9 000 kilomètres, effectués en une semaine. Le but était à l’époque de permettre le développement de la Sibérie et d’accroître les échanges commerciaux avec la Chine. A l’heure actuelle, il s’agit d’un moyen de transport très populaire parmi les Russes car peu onéreux. Il est aussi particulièrement prisé par les touristes qui recherchent l’authenticité dans le voyage (ou sont des fervents admirateurs de la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France de Blaise Cendrars). Nous sommes de ceux-là et profitons de chaque minute pour communiquer avec nos voisin.e.s ou simplement admirer non la mais les vues. En effet, les paysages se transforment au fur et à mesure que nous approchons de la Sibérie, les forêts de bouleaux (березы/berezy en russe) se succédant les unes aux autres et les grandes agglomérations ne rivalisant pas à l’étendue de Moscou et ses environs. Nous traversons Ekaterinbourg, Omsk, Novossibirsk, Krasnoyarsk.

Oksana et Nina nous quittent à Tioumen pour laisser place à Anton Nikolaïevitch, un homme d’une trentaine d’années qui se rend au Japon pour visiter et s’occuper « d’affaires » au passage à Vladivostok. Il est peu bavard et quand mon ami me demande de l’interroger sur sa capacité à parler anglais, il me dit avec un air un peu gêné « très mal… » avant de se reprendre et de me donner cette réponse ô combien entendue « mais je parle russe, alors à quoi bon ? ».

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Portrait d’Anton Nikolavitch découvrant un magazine français

Il s’anime un peu une fois nos magazines français entre les mains. Il regarde les photos de mode avec un air ébahi et me demande si les mannequins sont homosexuels. Après lui avoir demandé de répéter et m’être assuré d’avoir bien compris la question, je ne peux dissimuler ma surprise et me contente de lui affirmer qu’il s’agit de mode, et en aucun cas de « propagande homosexuelle ». Cela ne semble pas le rassurer et il rétorque en riant qu’il s’agit bien du seul milieu qui pourrait leur convenir et ajoute « On ne va quand même pas les envoyer à l’armée » – bien qu’ils en aient officiellement le droit depuis 2003. Il refuse tout bonnement de me croire quand je lui affirme qu’en France, la chose est parfaitement légale. Je n’ose même pas soulever les risques que pourrait encourir la moindre personne qui oserait seulement questionner les orientations sexuelles d’une recrue.  Je tente de toucher sa corde sensible de patriote mais ne parviendrai pas à le faire plier, il se contente de secouer la tête d’un air scandalisé en disant « on ne peut pas », et se retourne vers ses affaires pour couper court à la conversation.

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Traversée d’un village en Sibérie, à proximité de Novossibirsk

    Au bout de trois jours de voyage et alors que nous faisons un long arrêt en gare de Novossibirsk, de nouveaux compagnons de wagon prennent place. Un régiment de soldats s’installe dans les boxs suivants. Ils sont tous jeunes, sans doute entre dix-huit et vingt ans, et certains d’entre eux ont cette physionomie – je le comprendrai plus tard – typiquement bouriate qui nous rappelle notre cheminement sur le continent asiatique. Ils ne cherchent pas spécialement à communiquer et se contentent de regarder des films et séries sur un petit ordinateur. Leur principal chargement est constitué d’eau et de nourriture, le « kit déshydraté » : purée, nouilles. Tous les voyageurs ont leurs bols et ustensiles, seule chose à laquelle je n’ai pas pensé. Heureusement, notre gardienne de wagon – ou provodnitsa en russe – accepte avec le sourire de nous en prêter en toute occasion et refuse même que nous le lavions. Deux femmes travaillent à ce poste, l’une de jour, Ludmilla, et l’autre de nuit.

Elles fournissent les draps pour les lits, annoncent les arrêts à venir, contrôlent les billets et s’assurent de la tranquillité et de la propreté du wagon. Elles développent une affection particulière pour mon ami qui tente avec ardeur de communiquer avec elles et prendront donc soin de nous durant toute la durée du voyage.

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Discussion entre un local et une employée de gare

J’avais toujours trouvé les Russes sur la réserve en matière de politique mais j’ai à quelques reprises suivi des conversations entre eux. Liouba et Anton se querellent par exemple sur la façon de faire de l’argent. Pour ce dernier, c’est l’objectif principal d’une vie et cela justifie de faire du « business » par tous les moyens, parce qu’il le faut. Liouba n’hésite pas à l’interrompre en dénonçant la crédulité de son argument : « il faut » n’est pas suffisant quand le marché du travail est fermé et que les organismes étatiques sont maintenant incapables d’assurer la sécurité financière aux Russes, tout en ne leur assurant pas non plus de protection contre le banditisme. A cela s’ajoutent les problèmes récurrents de corruption, avec des élus qui dans le meilleur des cas font seulement semblant de ne pas voir les actions de la mafia. Liouba déplore de constater que les conditions de vie de ses petits-enfants sont à peine meilleures que celles de ses parents, où ils pouvaient vivre jusqu’à six dans le même appartement. Anton comprend que je suis leur conversation et lui donne un tour nouveau en me demandant ce que j’étudie. Il m’interroge alors sur mon futur, vais-je travailler dans la politique ? Probablement pas. Il ajoute que peu de femmes ont accès aux hautes sphères mais que les choses changent puisque les jeunes femmes ont maintenant la possibilité d’avoir une éducation de qualité. Surprise de la tournure que son discours prend, mes espoirs retombent bien vite lorsqu’il ajoute qu’il y a déjà bien assez d’hommes compétents pour faire le travail et que les femmes, bien qu’intelligentes, manquent d’esprit pratique. Quand je lui demande ce qu’il pense de cette absence de femmes en politique, il hausse les épaules et me répond « c’est comme ça, la réalité est telle qu’elle est et on ne peut pas la transformer »

   La plupart des Russes rencontré.e.s aussi bien lors de ce voyage que lors de mon semestre d’échange refusent de se dire pessimistes mais réalistes. Toutes et tous connaissent d’ores et déjà le nom de leur futur président, malgré des élections annoncées pour 2018 et le (faux) suspens quant à la candidature de Vladimir Poutine. La succession de ce dernier n’étant pas publiquement annoncée, la probabilité que ce mandat soit le dernier de M. Poutine entraîne plus l’angoisse que le soulagement. Je ne peux m’empêcher de songer au témoignage d’une femme sur le jour de la mort de Joseph Staline « nous ne pleurions pas de tristesse mais de peur face à cette nouvelle incertitude à laquelle nous étions confronté.e.s ».

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Voiture restaurant du train, trois jeunes Russes discutent en attendant leurs plats

    Dans le train, je suis rapidement affublée d’un sympathique surnom. Me voilà baptisée « perevodtchik » (переводчик) soit le traducteur. La question favorite de mon ami porte sur l’âme russe. Les réponses se suivent et ne se ressemblent pas. Oksana considérait ceci comme le symbole du patriotisme, de l’attachement à l’histoire de la Russie et à ce qui a pu faire des Russes un peuple résistant. Nina ajoute une note spirituelle en mentionnant le fait de donner aux autres pour accéder à la vie après la mort. Pour Artiom, vingt-huit ans, il s’agit essentiellement d’un trait de caractère particulièrement répandu dont le signe est la dévotion à sa famille et ses proches pour les faire prospérer, tout en cultivant le sens de la camaraderie en venant en aide à ses voisins. Quand je lui demande s’il croit en la vie après la mort, il fait preuve d’un pragmatisme qui ne me déconcerte même plus «Когда там будем, тогда и узнаем» soit “quand on y sera, on saura”. De tou.te.s, c’est Lena (Elena, la maman d’Aliona) qui met le plus d’effort à nous fournir une réponse complète, bien qu’elle juge la question difficile. Selon elle, deux versants coexistent, l’un est idéal et cultive le sens de l’hospitalité, la bienveillance et l’égalité et la camaraderie entre les races, sexes, et classes sociales. Elle regrette toutefois le pendant négatif dans lequel se trouve la facilité en noyant ses soucis dans l’alcool et la méfiance entre les nationalités – non entendu au sens de l’Etat nation mais des groupes ethniques particulièrement visibles au sein de l’URSS. Elle est également la seule qui me donnera une opinion plus nuancée sur le mariage gay, se restreignant seulement à ne pas écarter l’option en me disant « l’amour, c’est l’amour ». Nina se contente de croiser les bras en lâchant un bref « nilzia » (нельзя), interdit. Artiom se fait porte-parole de ce que j’ai pu lire et entendre, à savoir que ce n’est pas tant l’homosexualité qui le gêne ; leur existence ne peut être contestée, les homosexuels sont là, c’est ainsi. L’afficher cependant, en faire la « promotion » est tout simplement impensable à ses yeux. A mon grand désarroi, il ajoute « s’ils veulent se montrer, ils n’ont qu’à partir à l’étranger ». Ce constat fait tristement écho au blocage de la situation en Tchétchénie où les massacres d’homosexuels ont repris -après une courte interruption- sous les ordres de Ramzan Kadyrov, président de la république. Grand admirateur de Vladimir Poutine et véritable star d’Instagram en Russie et dans les Etats voisins, celui-ci jouit d’un pouvoir quasi-total sur la Tchétchénie en s’appuyant sur ceux qui travaillent sous le titre de garde rapprochée mais plus proches de l’armée de facto. Si les états européens ont bien mis en place un visa d’urgence pour les Tchétchènes cherchant à fuir la situation, ceux-ci ne peuvent en aucun cas en faire usage sans risquer d’être identifiés et appréhendés avant d’avoir quitté le pays.

Apolline Ledain

ClasseInternationale

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