La conférence mondiale sur les droits des femmes à Pékin en 1995, un tournant dans le programme mondial pour l’égalité des sexes
© Doug Mills/Associated Press
Hillary Clinton, alors première dame des Etats-Unis, prononce un discours historique à la conférence de l’Organisation des Nations Unies sur les femmes à Pékin le 5 septembre 1995.
Women’s rights are human rights. Il y a 25 ans, Hillary Clinton prononçait cette phrase lors d’un discours resté célèbre et ignorait alors que ses mots allaient marquer l’imaginaire mondial en devenant un des slogans féministes les plus répandus. Dans une importante et vibrante tribune publiée dans The Atlantic en octobre 2020, l’ex-secrétaire d’Etat des Etats-Unis revient sur son allocution « intimidante » et dresse un constat de la situation des femmes dans le monde à l’occasion de l’anniversaire de la quatrième conférence mondiale sur les femmes à Pékin. Tenue sous l’égide de l’ONU du 4 au 15 septembre 1995, cette dernière a rassemblé des milliers de femmes et d’hommes dans la capitale chinoise et a ouvert un nouveau chapitre dans la lutte pour l’égalité entre les sexes avec l’adoption d’une déclaration et d’un programme d’action fixant douze objectifs stratégiques (santé, éducation, économie, etc.)1 pour faire progresser les droits des femmes, que tous les États membres se sont engagés à traduire dans des politiques nationales.
Pour comprendre les raisons de la tenue d’une telle conférence, il semble nécessaire d’étudier dans un premier temps l’évolution des droits des femmes dans le monde : quels étaient-ils dans les années 1990 ? À cette fin, les enjeux et les attentes précédant cette quatrième conférence seront appréhendés à partir d’articles de recherche théoriques sur les droits des femmes rédigés avant, pendant et après la conférence. Cette perspective historique sera ainsi propice à l’analyse de la genèse de l’événement. Ensuite, les perceptions immédiates pourront être saisies à partir d’articles de presse étrangère, offrant une hétérogénéité de points de vue à différentes échelles (expérience individuelle, une ONG, un pays) issus de différents pays. Examiner la couverture médiatique évitera une critique de l’évènement biaisée par un effet de récence, de cadrage ou encore de dissonance cognitive. Cette variété de sources de référence satisfait la nécessité d’adopter une pluralité de regards sur cet évènement géopolitique, alors au centre des relations internationales. Enfin, une vision postérieure à la conférence, à partir d’articles de recherche et de rapports très récents, permettra d’observer sa portée sur le long terme et ses représentations actuelles.
LES DROITS DES FEMMES : NAISSANCE D’UN ENJEU POLITIQUE MONDIAL
Les droits des femmes, des droits de l’Homme ?
Les droits des femmes ont toujours été au cœur d’une controverse de nature théorique : convient-il de les considérer dans des instances et des traités particuliers plutôt que de les inclure dans des institutions et textes à vocation générale ? Historiquement, les droits des femmes se sont construits par distinction avec les droits de l’Homme qui ne concernaient jusqu’alors que les hommes. Il faut attendre l’aube du XXème siècle et l’évolution de la place des femmes dans la main d’œuvre pour que quelques-unes d’entre elles acquièrent le droit fondamental de voter2, un droit égal à celui des hommes. En 1945, l’Organisation des Nations Unies est créée et en 1948, l’Assemblée générale adopte la Déclaration des Droits de l’Homme. Si Éléanor Roosevelt en supervise la rédaction et inclut un chapitre exclusif sur les droits des femmes, la décision de nommer le plus important instrument international de promotion des droits de tous les êtres humains, la Déclaration universelle des droits de l’Homme, souligne une séparation tant théorique que pratique entre les droits des femmes et les droits des hommes3. Plus encore, elle est rendue apparente par la création d’instances intergouvernementales traitant spécifiquement des femmes, qui a d’ailleurs fait débat au sein même des Nations Unies mais aussi entre les ONG spécialisées dans les droits des femmes.
De la rhétorique à l’action4
Pendant fort longtemps, la situation des femmes est demeurée dans l’ombre. Les ONG de défense des droits de la personne, dont le leadership était surtout assuré par des hommes instruits, de classe aisée ou moyenne, ont le plus souvent concentré leurs efforts sur les violations des droits civils et politiques. Les atteintes aux droits économiques, sociaux et culturels ainsi que les abus fondés sur le sexe qui se perpétuent dans la sphère publique et la sphère privée ont été laissés de côté, alors même que les violations des droits des femmes étaient systématiques, voire systémiques. Progressivement et parallèlement à l’émergence d’une communauté internationale, les droits des femmes sont devenus un enjeu politique et se sont affirmés en tant que droits de la personne. Un nombre croissant de femmes, tant dans les pays en développement que dans les pays industrialisés, ont pris conscience de l’inter-connexité de leurs conditions et des violations dont elles font l’objet ; se forgent ainsi des liens de solidarité qui poussent à l’établissement de stratégies communes pour la promotion des droits des femmes. Le grand défi, tant pour les Etats que pour les organisations des droits de la personne, consiste alors à éviter le jeu de la « rectitude politique »5 (political correctness) et de la rhétorique. On ne peut reconnaître les droits des femmes uniquement dans le discours ; il faut passer de la parole aux actes, de la rhétorique à l’action6. Les femmes ont besoin de dialoguer dans le but de redéfinir les priorités et paradigmes destinés à une véritable participation et à un partage effectif du pouvoir au plan économique, social, politique et culturel.
L’ONU, alliée des femmes ?7
L’ONU ouvra un espace de discussion en faveur de l’égalité entre les sexes en organisant des conférences mondiales destinées à développer des stratégies et des plans d’action pour la promotion des femmes. Les efforts déployés depuis la première conférence sur les droits des femmes à Mexico en 1975 ont aidé à améliorer la condition de la femme et son accès aux ressources mais n’ont cependant pas permis de modifier les formes élémentaires d’inégalité existant au sein des relations hommes-femmes. Les décisions qui affectaient la vie de la plupart des individus continuaient d’être prises par des hommes. Il s’agissait dès lors de penser l’empowerment des femmes afin qu’elles puissent insérer leurs priorités dans les processus de prise de décisions, à tous les niveaux. Après Mexico 1975, Copenhague 1980 et Nairobi 1985, Pékin 1995 est la quatrième conférence mondiale sur les droits des femmes organisée ; elle symbolise l’acmé de la mobilisation de la communauté internationale pour l’égalité des sexes. Elle se déroule dans un contexte particulièrement alarmant sur les conditions des femmes dans le monde. La violence et la discrimination contre les femmes ont atteint des proportions épidémiques dans le monde. Le viol systématique des femmes lors du conflit de l’ex-Yougoslavie a particulièrement attiré l’attention. Des images troublantes, rapportées sur nos écrans par la presse internationale, montrent l’horreur de voir des femmes accoucher d’enfants qu’elles refusent de regarder en raison de la douleur et de l’humiliation d’avoir été victimes de viols multiples8. Plus généralement, la violence contre les femmes dans le monde se manifestait par la violence conjugale, l’inceste, les pratiques de dotes nuptiales, la mutilation génitale. De même, les lois et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes persistaient dans les familles, l’éducation et le milieu du travail. Mais dans les années 1990, la configuration du débat change, révélant à quel point les femmes constituent un enjeu transcendant les frontières.
LA CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES DE 1995, UN ÉVÉNEMENT INÉDIT
La conférence mondiale sur les droits des femmes de Pékin, pourtant quatrième conférence organisée par les Nations Unies, constitue paradoxalement un évènement sans précédent aussi bien dans son organisation, ses attentes et son déroulement que dans son contenu et sa portée.
« The largest and possibly most controversial gathering in United Nations history » (Financial Times, août 1995)
La Conférence de Pékin a eu lieu contre un arrière-plan d’attention grandissante envers l’égalité des femmes après les conférences sur les droits humains (Vienne 1992), la population (Le Caire 1994) et le développement social (Copenhague 1995). Le but de cette conférence était de réaliser et approfondir les objectifs fixés depuis 1975 à Mexico. Mais l’organisation de cet évènement avait aussi un enjeu géopolitique ; en accueillant la quatrième conférence mondiale sur les droits des femmes, la Chine espérait regagner le prestige que les massacres de Tiananmen avaient terni. Toutefois, les autorités chinoises furent prises entre le désir d’apparaître accueillant et la peur du désordre. Les préparations furent chaotiques : les journaux officiels ont incité la population à être plus polie, les vendeurs de rue ont été priés de retirer leurs marchandises de la rue, et de veiller à la propreté des balcons donnant sur la rue. Il y eut également une campagne de propagande pour persuader le monde que les femmes en Chine étaient respectées et que leur planning familial, bien que controversé, était à la fois nécessaire et bien géré. Au fur et à mesure que la date d’ouverture approchait, il devenait clair que la question des femmes constituait une sorte de monopole d’Etat, ne devant prêter à aucune contestation. Le premier ministre Li Peng craignait d’un côté une coalition entre les Tibétains et les Taïwanais, de l’autre la présence de femmes radicales parmi les 30 000 déléguées qui protesteraient en se dénudant dans les rues ou pire sur la place Tiananmen. Certaines ONG ont appelé à boycotter la conférence anticipant une discussion monopolisée par le gouvernement et la Fédération nationale des femmes de Chine, la seule association de femmes autorisée à préparer la conférence et opérant sous le strict contrôle du Parti et de l’Etat. « Nous sommes consternées par le choix de Pékin » déclama le War Resisters International Women’s Working Group, dénonçant un « exercice cynique légitimant le régime répressif ». Beaucoup craignait la censure d’associations de femmes de Taiwan, Hong Kong, Macao ou encore du Tibet qui risquaient de voir leurs visas refusés. À cela, s’ajoutait la peur que des thèmes ne soient pas abordés alors que la situation au Tibet est alarmante (les femmes détenues sont sujettes à la torture et à des abus sexuels), les attaques des droits des femmes étaient quasi systématiques en Chine (les avortements sont forcés et les naissances contrôlées) et le lesbianisme est traité comme une maladie psychiatrique (pratique de l’électro-convulsive thérapie pour « guérir » les homosexuels). La conférence promettait ainsi de se dérouler dans une atmosphère particulièrement tendue.
« This will not simply be a case of east meeting west, but of different worlds colliding » (Financial Times, août 1995)
En réalité, certaines craintes se sont réalisées et furent dénoncées par la couverture médiatique. Des délégués ont vu leurs visas refusés ; si la Chine s’est défendue en disant que seuls quelques-uns des candidats au visa ont été refusés, les preuves se sont accumulées pour démontrer qu’un grand nombre de représentants ne l’ont pas obtenu, y compris des représentants des droits humains comme Amnesty International. La presse occidentale a également beaucoup parlé de l’intimidation policière et de la surveillance. Baroness Chalker, le ministre du développement international qui mena la délégation britannique s’est plaint publiquement des tentatives chinoises de restreindre la liberté d’expression et de mouvements des délégués alors qu’il s’agissait d’une conférence des Nations Unies et non d’une conférence chinoise9. Vu comme imprévisible et potentiellement plus perturbateur par le gouvernement chinois, le forum des ONG a été déplacé dans la ville d’Huairou dans la banlieue de Pékin parce que le site original (le stade de Pékin) fut déclaré peu sécurisé, bien que des matchs et des concerts y eurent lieu quelques mois auparavant. La presse dénonça le manque de logements et de restaurants, la ville n’étant ni préparée ni adaptée à accueillir un tel évènement ; elle pointa également les rumeurs d’interdiction d’alcool dans l’aire et de couvre-feu à 23h. Pour protester contre cette surveillance intrusive et les restrictions sur les libertés d’expression, les ONG ont menacé de quitter le forum. Par ailleurs, la définition de non-gouvernemental fut, comme l’avaient craint certaines ONG, ambiguë et contestée. Le forum des ONG était organisé par la Fédération nationale des femmes de Chine, une organisation officielle sponsorisée par le gouvernement. Mais la Chine n’était pas le seul pays concerné. Un débat eut lieu entre des Iraniennes expatriées qui déploraient les conditions de vie des femmes en Iran, et des membres de l’audience, des femmes iraniennes vivant en Iran qui défendaient les progrès et les achèvements dans leur pays. Les femmes qui s’identifiaient comme femmes iraniennes étaient en réalité représentantes des organisations sponsorisées par le gouvernement, les seules femmes résidant en Iran pouvant assister à la réunion.
Le Programme d’action de Pékin, un plan visionnaire pour l’égalité des sexes porté par la société civile
En ce qui relève du contenu de la conférence, les observateurs ont particulièrement craint que les alliances entre les chrétiens et les musulmans fondamentalistes, frustrées par les conférences précédentes10, puissent bloquer l’adoption du Programme d’action ou de ses provisions. Certains objectifs – par exemple en faveur de la santé sexuelle, de la procréation, de la lutte contre les violences faites aux femmes ou encore l’orientation sexuelle – ont fait l’objet de controverses dans leur formulation et/ou dans leur contenu idéologique. Plus d’une quarantaine d’Etats musulmans et catholiques, au premier rang desquels l’Iran, le Soudan ou le Vatican, ont ainsi émis des réserves à la reconnaissance, pour la première fois, du droit des femmes à décider de leur sexualité, ce qui n’a cependant pas empêché l’adoption du Programme d’action à l’unanimité par les 189 pays participants. Plus encore, cette conférence a permis une discussion franche sur des sujets jusqu’alors tabous et l’acceptation d’articles pro-égalité. Le lieu commun qui existait sur des accords des Nations-Unis ennuyeux et peu suivis d’effets fut démonté ; cette conférence a accouché d’un Programme d’action clair malgré sa complexité et sa longueur (362 paragraphes, 270 pages). En proclamant que l’égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle du développement durable, de la paix et de la démocratie, la Déclaration de Pékin s’impose comme une véritable Charte refondatrice des droits des femmes qui consolide et précise le travail engagé vingt ans plus tôt. La transformation fondamentale qui eut lieu à Pékin fut le déplacement de l’attention focalisée sur les femmes vers le concept plus large de genre, pour montrer que la structure de la société ainsi que les relations entre les hommes et les femmes qui la composent devaient être réévaluées. Une restructuration de la société et de ses institutions s’imposait pour que les femmes, en tant qu’égales des hommes, puissent penser et agir librement à tous les niveaux. Par ce changement, était réaffirmé que les droits des femmes faisaient partie intégrante des droits de l’Homme et que l’égalité entre les sexes était une question universelle dont la prise en compte bénéficiait à tous. La mobilisation des organisations de la société civile a permis ces acquis essentiels. Comme pour les conférences précédentes, la conférence de Pékin a accueilli deux réunions parallèles : la conférence à proprement-dite qui compta 6 000 délégués gouvernementaux et 4 000 représentants accrédités d’ONG et le forum des ONG qui, avec 30 000 activistes, fut le plus grand rassemblement de femmes jamais organisé par les Nations Unies. Meilleure représentation des intérêts divers, ce dernier a permis, pour la première fois, la prise de décisions bottom-up plutôt que top-down. Il fut une étape du processus de sensibilisation et de prise de conscience de citoyens « relais » pour s’assurer que les décisions prises pendant la conférence soient bien appliquées.
© La Presse Canadienne
25 ans sont passés et le slogan « Women’s rights are human rights » est toujours brandi à travers le monde – notamment lors de la journée des femmes célébrée le 8 mars – , témoignant à la fois du tournant et repère que constitue la conférence de Pékin mais aussi du chemin qu’il reste à parcourir pour respecter les engagements pris.
La Plate-forme d’action de Pékin11 est devenue un cadre de référence, tant pour l’action gouvernementale nationale, que pour celle des organisations de la société civile et des partenaires du développement. A la suite de la conférence, la plupart des pays ont produit des Plans d’action nationaux et mis en place des « mécanismes nationaux de promotion de la femme ». La communauté des bailleurs de fonds (OCDE, Union européenne…) a pris des engagements visant à instaurer des politiques d’aide, des principes et des pratiques assurant une meilleure égalité entre les hommes et les femmes. Le 1er octobre 2020 s’est tenue une réunion de haut niveau pour le 25ème anniversaire du Programme d’action de Pékin (Beijing+25), convoquée par le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, au cours de laquelle les États Membres ont pu constater un « recul mondial» de l’égalité des sexes et des droits des femmes. Selon un rapport d’ONU Femmes, un quart de siècle plus tard, aucun pays n’a pleinement honoré ses engagements et nombre d’indicateurs révèlent les marches qu’il reste à franchir. Dans le monde, les hommes occupent encore trois sièges sur quatre dans les parlements nationaux et les femmes sont payées 16% de moins que les hommes12. Les femmes sont toujours confrontées à la violence tant dans la sphère privée que publique, ainsi qu’à des difficultés d’accès à la santé et la justice. Cet anniversaire représente donc « un signal d’alarme et intervient à un moment où l’impact des inégalités entre les sexes est indéniable ». En effet, la pandémie du Covid-19 exacerbe les inégalités préexistantes et menace d’interrompre ou d’annuler les gains de décennies d’efforts collectifs. L’ONU appelle à ce que les différentes mesures en réponse à la crise sanitaire, comme les plans de relance, soient des catalyseurs de l’égalité femme-homme.
Si la « révolution » proclamée par Gertrude Mongella13 n’a pas eu lieu, la conférence de Pékin reste néanmoins un moment charnière, un tournant et un point de repère aujourd’hui ; son Programme d’action est toujours considéré comme le principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes qu’il faut encore à appliquer.
Emma PILLONEL
1 Le Programme d’action définit douze domaines critiques, estimés être représentatifs des obstacles principaux à la promotion de la femme et pour lesquels une action concrète des gouvernements et de la société civile était nécessaire.
2 En 1893, les Néo-zélandaises sont les premières femmes du monde à obtenir le droit de vote (Australiennes en 1901, Finlandaises en1907, Norvégiennes en 1913, Islandaises en 1914, etc.).
3 Cette terminologie a fait débat ; finalement, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a appelé en 2018 à cesser l’utilisation du terme « droits de l’homme », qu’il considère discriminant envers les femmes, pour préférer l’expression « droits humains ».
4 ALMEIDA Iris. Les droits des femmes : de la rhétorique à l’action, in Revue québécoise de droit international. Année 1993. Pages 46 à 52.
5 Propos d’Iris Almeida dans Les droits des femmes : de la rhétorique à l’action, in Revue québécoise de droit international. Année 1993. Pages 46 à 52. « Attitude qui consiste à éviter systématiquement les paroles ou les actes qui peuvent être interprétés comme offensants pour les personnes appartenant à des groupes minoritaires à cause de leur couleur, leur religion, leur nationalité ou leur orientation sexuelle. ». Office québécois de la langue française.
6 Ibid
7 FALQUET Jules. L’ONU, alliée des femmes ? Une analyse féministe du système des organisations internationales, in Multitudes (n°11), 2003. Pages 179 à 191.
8 Entre 20 000 et 50 000 femmes bosniaques auraient été violées pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine. La grande majorité des viols ont été perpétrés par l’armée de la république serbe de Bosnie, utilisés comme instrument de terreur faisant partie intégrante de leur politique de violence systématique. Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie déclara que le « viol systématique » et « l’esclavage sexuel » en temps de guerre étaient un crime contre l’humanité. La vidéo parut en France le 8 janvier 1993 au Journal 20H de F2 alors que Simone Veil y participait. Viols, Bosnie, Simone Weil, INA.
9 « If they invite the UN here, they should keep to UN rules » déclara Baroness Chalker, ministre du développement international britannique.
10 En Septembre 1994, à la Conférence mondiale sur la population au Caire, le front des pays traditionalistes a estimé avoir perdu une bataille après que des avancées concernant le droit des femmes de choisir le moment de la maternité ont été actées. Depuis, il n’eut de cesse de s’affirmer. Il rassemble des pays musulmans, conduits par l’Iran, le Soudan, le Pakistan et l’Algérie, et des pays catholiques, comme la Pologne, la République dominicaine ou le Mexique.
11 La plate-forme de Pékin est une autre dénomination pour désigner le Programme d’action de Pékin.
12 Données et estimations de l’année 2020 issues du rapport d’ONU Femmes sur l’Égalité des sexes : le point sur les droits des femmes 25 ans après Beijing.
13 Secrétaire générale de la conférence mondiale sur les femmes (Pékin 1995).
RÉFÉRENCES
ARTICLES DE RECHERCHE :
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- Concession by Islamists, in Financial Times (London, England). 32, 780. Jeudi 14 septembre 1995.
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- TAGLIABUE John, Vatican Attacks U.S.-Backed Draft for Women’s Conference. New York Times. 26 août 1995
RAPPORTS :
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- Rapport d’ONU Femmes sur l’Égalité des sexes : le point sur les droits des femmes 25 ans après Beijing. 2020.
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