Depuis la dérive militariste qui mena le pays au cataclysme de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a fait du pacifisme la pierre angulaire de sa politique étrangère. Ce principe est gravé dans le marbre à travers l’article 9 de la constitution de 1947 qui stipule que « le peuple japonais renonce à jamais à la guerre comme droit souverain de la nation ». Cependant, le cap politique fixé ces dernières années sous l’égide du premier ministre Shinzo Abe[1] semble revenir pas à pas sur la position revendiquée depuis près de 70 ans par l’archipel. Une étape de plus a été franchie samedi 19 septembre avec l’adoption par la Diète[2] des lois de défense qui permettent désormais aux Forces d’Autodéfense (FAD) d’intervenir hors du territoire national au sein de coalitions internationales. Le pays sort de ce fait de la stricte position d’autodéfense qui seule jusque-là permettait l’emploi de la force armée.
Shinzo Abe avait déjà défrayé la chronique en visitant le sanctuaire de Yasukuni à la fin de l’année 2013[3]. Ce lieu honore la mémoire des soldats « ayant donné leur vie au nom de l’empereur du Japon » et soulève régulièrement des polémiques étant donné que s’y trouvent les noms de 14 criminels de guerre jugés pour leurs actes pendant la Seconde Guerre mondiale. La venue du chef du gouvernement avait déclenché un tollé en Chine et en Corée, voyant dans cette visite un affront aux mémoires des victimes des atrocités commises par l’Empire du Soleil Levant. Quand on connaît les tendances politiques de Shinzo Abe, la visite en ce lieu de mémoire est irréfutablement porteuse d’une charge symbolique, puisqu’il fait partie, au même titre que 10[4] de ses 19 ministres[5] du lobby nationaliste Nippon Kaigi[6]. Il s’agit d’une organisation politique (et non un parti) ouvertement révisionniste qui promeut les valeurs « traditionnelles » du Japon. Leur acception de la tradition se nourrit dans l’opposition à l’ordre établi après-guerre, qui s’est construit dans le pacifisme et à l’ombre de la protection américaine. Forte de 38 000 membres qui se logent jusqu’au cœur du pouvoir, l’organisation veut réarmer le pays et en finir avec l’article 9 de la constitution qui a selon eux “émasculé” le Japon, pour renouer avec un amour du pays qui se confond avec le nationalisme. Nippon Kaigi veut rompre avec l’ordre moral établi par les procès de Tokyo, et s’en prend à tout ce qui présente le passé impérial sous un jour négatif[7]. Rendre hommage aux héros du Japon présents au temple Yasukuni est un jalon essentiel dans leur conception du patriotisme.
Régulièrement source de polémique, ce temple demeure un symbole ambivalent car il n’est pas perçu de la même manière à l’intérieur et en dehors du Japon. De l’étranger on ne retient que les quelques noms qui ont tristement marqué l’histoire militaire récente de l’archipel, portant de ce fait l’opprobre sur les plus de deux millions de noms auquel ce lieu rend hommage en les déifiant. Or sur place, même si on considère le lieu avec méfiance et on l’associe aux idées nationalistes, on ne perd pas de vue que sa signification dépasse les récupérations dont il fait l’objet.
La gravité des actes commis par le Japon impérial dans la première moitié du vingtième siècle n’est pas à remettre en question, mais force est de constater que les luttes mémorielles qui ont succédé aux luttes entre nations sont portées par la passion plus que par la raison, et sont instrumentalisées à des fins de politique internationale[8]. A titre d’exemple, la domination dont la péninsule coréenne a fait l’objet entre les mains des autorités nippones au début du siècle dernier est toujours un point très sensible dans les relations entre Séoul et Tokyo, notamment à propos de ce que les manuels d’histoire japonais désignent sous le doux euphémisme de « femmes de réconfort ». Cette appellation vague réfère à une réalité autrement moins neutre, à savoir l’organisation d’un esclavage sexuel de masse afin de satisfaire aux besoins de l’armée impériale. La Chine adopte quant à elle une posture victimaire et exploite toutes les occasions possibles pour dénoncer le retour du militarisme nippon, détournant ainsi l’attention de son expansionnisme.
Mais au-delà de symboles ambigus renvoyant à un passé que les Japonais sont les premiers à condamner, c’est l’inflexion dans la politique de défense nippone qui suscite de vives réactions. Alors que le même article 9 de la constitution proscrit le maintien d’un « potentiel de guerre », les Forces d’Autodéfense dépendent désormais d’un ministère de la Défense créé en 2007, et non plus du ministère de l’Intérieur comme il était d’usage jusque-là. Ceci entérine l’idée d’une force militaire avec des institutions autonomes et contrevient au pacifisme dont le pays se veut pourtant un représentant. Il ne manque aux Forces d’Autodéfense que le nom d’armée, même si leur stratégie est évidemment tournée vers la stricte défense de l’archipel. D’autre part, l’attitude du gouvernement japonais dans le litige qui l’oppose à la Chine autour des îles Diaoyu/Senkaku semble lui aussi entrer en contradiction avec l’affirmation annoncée dans la constitution de renoncer « à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux ». En effet, alors que ces îles en mer de Chine orientale sous autorité japonaise font l’objet de revendications de la part de la Chine qui envoie régulièrement des navires y faire des incursions[9], le Japon a réagi en mettant fin à 11 ans de compression budgétaire dans le domaine de la défense.
L’effort se concentre sur les moyens de surveillance maritime et les véhicules amphibies, autant d’équipements clairement acquis à dessein d’exercer un contrôle accru sur les îles dont la Chine conteste la souveraineté au Japon. Dans ce contexte et encouragé par le mouvement d’investissement dans les marines de guerre qui traverse l’ensemble de l’Asie pacifique[10], le gouvernement japonais investit sensiblement dans les Forces Maritimes d’Autodéfense. De ce fait, le budget de la Défense a fait l’objet de plusieurs augmentations sous l’influence de Shinzo Abe. Le fleuron et jusque-là le point d’orgue de la politique maritime nippone est l’admission au service actif en mars 2015 du « destroyer de lutte sous la mer porte-hélicoptères » Izumo.
C’est le navire de guerre le plus important mis à l’eau par le pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, toutefois sa doctrine d’emploi le présente comme un outil défensif, en lui attribuant les missions suivantes :
-Patrouille maritime, en utilisant les hélicoptères embarqués (il est prévu d’en employer sept mais le hangar peut en contenir plus d’une vingtaine) à des fins de détection et de répression de toute incursion étrangère.
-Lutte anti-sous-marine (ASM), afin de préserver l’intégrité des eaux bordant l’archipel. La mer est un élément omniprésent et les importations énergétiques en dépendent totalement. Le renforcement des capacités ASM se justifie par l’investissement des pays voisins en Asie Pacifique et particulièrement la Chine.
-Participer aux missions humanitaires (traditionnellement dévolues aux FAD) en transportant du matériel et du personnel sur les sites de catastrophes naturelles.
-Constituer une force de réaction à une éventuelle atteinte à l’intégrité d’îles éloignées de l’archipel principal. Le navire serait alors employé comme vecteur de projection de force, puisqu’il peut embarquer 450 hommes de troupe et 50 véhicules.
La configuration opérationnelle du Izumo prévoit de disposer de 7 hélicoptères de lutte ASM et de 2 de sauvetage en mer. Cependant, le navire est conçu pour l’assaut aéroporté et peut recevoir jusqu’à 28 hélicoptères, présentant ainsi un véritable potentiel offensif. A titre de comparaison, le nouveau navire amiral de la marine nippone mesure 248 mètres, soit seulement 13 mètres de moins que le porte-avions français Charles de Gaulle. D’autre part, il est en mesure de recevoir et déployer des F-35B, la version à décollage court et à atterrissage vertical (STOVL pour Short Take-Off and Vertical Landing) du chasseur américain de cinquième génération. C’est pour cette raison que l’universitaire chinois Li Daguang, de l’Université de Défense Nationale de l’Armée Populaire de Libération, voit en ce navire un « porte-avions déguisé »[11]. Si l’expression pose légitimement la question du réel emploi d’un tel bâtiment au sein d’une force qui se veut d’essence purement défensive, le fait qu’elle émane de Chine apporte déjà un élément de réponse. Puisque c’est en réaction à l’investissement massif de la Chine dans sa marine que le Japon renforce ses propres capacités navales[12].
Depuis l’arrivée au pouvoir de Shinzo Abe fin 2012[13], le pays met l’accent sur le développement d’une composante amphibie conséquente, ce qui cible le cas spécifique des îles Senkaku qui font litige avec le voisin chinois. La classe Izumo, dont le Japon a prévu de se doter en deux exemplaires, se place dans cette perspective. Alors que le pays disposait déjà de 3 porte-hélicoptères de la classe Osumi mis en service au début des années 2000, le rythme s’est accéléré à la fin de la décennie avec la mise à l’eau des deux navires de la classe Hyuga respectivement en 2007 et en 2009. Ces navires sont des porte-hélicoptères avec un pont d’envol continu, ce qui implique des capacités d’opérations d’assaut aéroporté. Les classes Huyga puis Izumo ont repoussé successivement la taille maximale des navires produits par le Japon depuis la fin de la guerre, ce qui s’accompagne naturellement d’un élargissement de la palette des capacités opérationnelles et offensives des Forces Maritimes d’Autodéfense. A ce titre, on peut d’ailleurs s’interroger sur la pertinence des limites posées par la législation, tant on semble jouer sur les mots pour les respecter. En effet le Izumo, tout comme la classe Hyuga dont il ne diffère que par la taille, est répertorié comme un “destroyer” pour respecter la nomenclature des navires autorisés par les limitations d’armements[14], alors qu’il s’agit clairement d’un porte-aéronefs. Peu de marines disposent de ce genre de bâtiments, et encore moins en nombre conséquent. Or quand le sister-ship[15] du Izumo sera admis au service actif à l’horizon 2017, le Japon disposera de 7 porte-hélicoptères, certes de tailles et de capacités différentes, mais plaçant le pays sans équivalent en Asie au niveau des groupes aériens (en excluant les États-Unis).
D’autre part, l’archipel peut aussi compter sur une composante sous-marine à la fois nombreuse, avancée technologiquement et jeune, puisque le pays met en œuvre 16 sous-marins (et a prévu d’augmenter sa flotte sous-marine à hauteur de 22 submersibles à l’horizon 2020) renouvelés au rythme de un par an. L’accent porté sur les forces navales s’explique au regard de l’environnement stratégique auquel doit faire face le Japon et l’évidente importance qu’ont les enjeux maritimes pour le pays. En effet, le Japon importe près de 90 % du pétrole et de 60 % de la nourriture qu’il consomme[16], d’où l’importance primordiale d’être en mesure de sécuriser les voies d’acheminement maritime. Cette nécessité paraît d’autant plus grande aujourd’hui que les Américains sont moins présents[17] et que la Chine mène un investissement sans précédent dans son appareil naval, ce qui conduit les pays voisins à lui emboîter le pas ou du moins à tenter, afin de ne pas être à la merci de l’Empire du Milieu. A cet effet, le Japon mène depuis 2010 des coupes dans le budget des forces terrestres pour rediriger ces crédits vers les forces aériennes et maritimes.
La réforme conduite par le cabinet Abe concerne les prérogatives et surtout les critères d’emploi des FAD. Il ne s’agit pas d’une révision de la constitution (datant de 1947, celle-ci n’a jamais été modifiée) mais d’une réinterprétation de l’article 9[18] qui prend des dispositions vis-à-vis du renoncement au droit à la guerre comme État souverain. Dans les faits, cela équivaut à une modification puisque l’on peut désormais contourner la nature strictement nationale de l’usage des FAD. Par la réinterprétation de l’article 9 s’opère un glissement sémantique et une nouvelle acception du concept d’autodéfense. Jusque là il était entendu au sens traditionnel, à savoir l’usage de la force armée en légitime défense face à une agression extérieure. Désormais, l’autodéfense est conçue collectivement. En effet, la raison qui permet dorénavant d’envoyer des forces nippones combattre à l’étranger est la notion « d’autodéfense collective », prévoyant que l’archipel peut prendre part à des opérations de maintien de la paix au sein de coalitions internationales, prêtant ainsi assistance à ses alliés. L’acception collective de l’autodéfense permet au Japon de s’engager militairement auprès de ses alliés, et induit de ce fait un changement décisif qui constitue un véritable tournant pour le pays, à savoir que les FAD ne sont théoriquement plus cantonnées au seul territoire national comme théâtre d’opération. Cette mise à jour de la législation sur les questions de défense a pour but de rééquilibrer l’alliance avec les États-Unis, pierre angulaire de la défense du pays depuis 1945. Même les Américains doivent faire face à une contraction budgétaire dans le domaine militaire et accueillent à bras ouverts une redéfinition du partenariat qui les unit au Japon.
Le Japon se trouve aujourd’hui à une croisée des chemins vis-à-vis des forces armées et de la défense en général. En effet, nous venons de détailler les jalons de ce qui se présente irréfutablement comme une affirmation militaire et une montée en puissance des moyens dont dispose le pays, tant au niveau juridique que matériel. Toutefois, parler d’un retour du militarisme nippon est clairement exagéré. En matière de défense, le pays est traversé par une fracture manifeste et croissante. Alors que la classe politique et particulièrement le gouvernement en place engagent un cap qui revient sur la nature pacifiste du pays, le peuple lui ne cesse de s’opposer à ces mesures et se mobilise pour témoigner son attachement à la paix et aux orientations politiques qu’elle implique pour le pays depuis maintenant près de 70 ans. Aussi convient-il de ne pas tomber dans le piège tendu par ceux qui agitent le spectre du mal absolu dont le monde a vu le visage dans les années de plomb du Japon impérial. Malgré la floraison de comparaisons maladroites voire malhonnêtes qui tendent à mettre en regard le fascisme du XXème siècle avec notre époque de crise du modèle politique, le Japon d’aujourd’hui n’est pas le Japon qui a mis l’Asie à feu et à sang. Loin de rencontrer l’adhésion massive de la société que le militarisme suppose, la politique de Shinzo Abe se heurte au contraire à une grande contestation du peuple nippon[19] dans sa tentative de doter de nouveau le pays d’une armée et surtout d’une politique interventionniste. Considérant ses convictions politiques, la réelle question qui se pose est de savoir si le premier ministre Shinzo Abe n’est pas en train de créer les conditions d’un renouveau militariste par son action politique au sens large (éducation, débats de société sur la place de la famille et la remise à l’honneur des devoirs…) dont la politique de défense ne serait que la partie émergée.
La clef de voûte du militarisme et qui aujourd’hui fait défaut est la mentalité, à travers l’endoctrinement et le fanatisme. Les Japonais sont attachés au pacifisme, mais qu’en sera-t-il des Japonais de demain ? En promouvant des programmes scolaires au mieux truffés d’euphémismes pour décrire les années sombres du Japon, au pire tronqués et orientés, le risque est pris de rendre les thèses nationalistes de nouveau audibles. En définitive, il ne faut pas confondre militarisme et adaptation au contexte stratégique. Étant donné la contrainte budgétaire qui pèse sur l’allié américain et en observateur attentif du phénomène d’armement qui à cours en Asie pacifique, le Japon ne fait pas exception à la règle et se doit d’évoluer vers une plus grande autonomie sur les questions de défense. La transition vers « le pacifisme actif » est remarquée du fait de la teinte politique de son artisan, mais elle s’insère dans un mouvement d’inflexion de la politique de défense qui ne se borne pas au seul mandat de Shinzo Abe[20]. Même au lendemain des dernières lois de défense, c’est bien d’une normalisation dont il est question plutôt que d’une résurgence du militarisme. Le budget de la défense n’excède pas 1 % du PIB, tout envoi de troupes à l’étranger[21] doit faire l’objet d’un autorisation préalable de la Diète et les FAD ne sont constituées que de volontaires qui peuvent quitter l’uniforme à tout moment. Quelle puissance militariste s’encombre de ce genre de barrières ?
Thomas SIMON
[1]Shinzo Abe est l’actuel premier ministre du Japon. Il est à la tête du Parti Libéral Démocrate (PLD), le parti au pouvoir presque sans interruption depuis sa création en 1955 (excepté un intermède de 10 mois entre 1993 et 1994 et 3 ans de 2009 à 2012). Le parti est la principale force de droite et conservatrice du pays. Shinzo Abe appartient à la frange conservatrice du PLD, et promeut un renouveau des traditions et de la fierté nationale. Ouvertement nationalisme, sa ligne politique critique ouvertement les limites d’une constitution jugée dépassée et trop éloignée des valeurs traditionnelles du Japon.
[2]La Diète est le nom du parlement japonais, entendu comme l’ensemble des chambres haute et basse.
[3]Pour plus de précisions, se reporter à l’article du Point sur le sujet: http://www.lepoint.fr/monde/japon-la-visite-de-shinzo-abe-au-yasukuni-va-exacerber-les-tensions-26-12-2013-1774329_24.php
[4]La proportion était plus grande encore avant le dernier remaniement qui a eu lieu au début du mois. Le cabinet comptait alors 15 membres de Nippon Kaigi sur 19 ministres (Shinzo Abe inclus).
[5]La composition du gouvernement est disponible sur le site officiel du gouvernement japonais: http://japan.kantei.go.jp/97_abe/meibo/daijin/index_e.html
[6]Pour en savoir plus sur l’organisation Nippon Kaigi, voir l’article de Slate: http://www.slate.fr/story/105405/nippon-kaigi-lobby-japon-nationalisme
[7]A titre d’exemple, une exposition sur les crimes de guerre a fait l’objet de pétitions et d’innombrables appels réclamant sa censure, comme le rapporte un article de The Economist de juillet 2015: http://www.economist.com/news/asia/21653676-powerful-if-little-reported-group-claims-it-can-restore-pre-war-order-right-side-up
[8]Pas seulement à des fins internationales d’ailleurs, puisque la réactivation de l’antagonisme contre le Japon à travers la question mémorielle permet aux autorités chinoises et coréennes de fédérer la population et exalter la fierté nationale à dessein de détourner l’attention de questions sensibles de politique intérieure.
[9]Tout comme dans les tensions qui la mettent aux prises avec ses voisins en mer de Chine méridionale, la Chine cherche à appuyer ses revendications en occupant le terrain.
[10]Cette dynamique est décrite par de nombreux observateurs, mais elle est synthétisée dans une publication du think-tank australien ASPI (Australian Strategic Policy Institute): https://www.aspi.org.au/publications/crowded-waters-naval-competition-in-the-asiapacific
[11]Propos rapportés dans un article du journal The Diplomat: http://thediplomat.com/2013/08/japans-unveils-aircraft-carrier-in-disguise/
[12]La Chine investit conséquemment dans sa marine depuis les années 1990 pour se doter d’une force dotée du spectre complet de capacités opérationnelles. A cette image, le pays dispose depuis septembre 2012 d’un porte-aéronefs de seconde main: http://www.marine-oceans.com/marines-du-monde/4459-lincroyable-histoire-du-premier-porte-avions-chinois
[13]Il avait déjà été premier ministre de septembre 2006 à septembre 2007, mais avait du quitter prématurément ses fonctions, affaibli par des scandales à répétition. Il est revenu à la tête du pays en décembre 2012.
[14]Afin de ne pas entrer en contradiction avec l’essence défensive des FAD, certains types d’armements lui sont interdits. Il s’agit d’équipements considérés comme des armes d’agression par leur nature offensive, tels que les bombardiers stratégiques et les porte-avions par exemple.
[15]Navire jumeau
[16]Faisant ainsi de l’archipel un des pays ayant le plus bas taux de résilience alimentaire au monde.
[17]En dépit du “pivot asiatique” déclaré par l’administration américaine en matière de politique étrangère, les États-Unis doivent faire face à la situation au Proche-Orient et composer avec les restrictions budgétaires imposées aux forces armées. De ce fait, une restructuration de la présence américaine au Japon est à craindre pour ce dernier.
[18]Pour aller plus loin concernant le débat autour de la révision constitutionnelle, possibilité de se reporter à La lettre du Japon n°32 de décembre 2013, publié par Asia Centre.
[19]Pour plus de précisions sur le mouvement de contestation, possibilité de se reporter à l’article de Courrier International dont est tiré la photo ci-dessus: http://www.courrierinternational.com/article/japon-grande-mobilisation-contre-les-projets-de-loi-sur-la-defense-de-shinzo-abe
[20]Le statut, les moyens, et les prérogatives des FAD n’ont en effet jamais cessé d’évoluer depuis leur création, comme le rappelle William Choong qui replace les dernières lois de défense dans un cadre plus large: http://www.iiss.org/en/regions/japan/abes-security-bills-evolution-not-revolution-237c
[21]En précisant que l’intervention des FAD à l’étranger est strictement circonscrite à des cas bien précis et leur action est cantonnée à des domaines eux aussi bien précis (support logistique, soin aux troupes combattantes des autres nations engagées dans ladite coalition…).
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