Cette semaine, The Economist nous fait part de son choix pour les élections des 24 et 25 février prochains en Italie. Une pratique récurrente de la revue libertarienne lors d’élections générales organisées dans les plus grandes économies du monde. Alors que l’hebdomadaire a toujours supporté Barack Obama aux Etats-Unis, Angela Meckel en Allemagne et Nicolas Sarkozy en France, elle penche cette fois-ci en faveur de Mario Monti.
La montée de Silvio Berlusconi dans les sondages inquiète le journal libéral et pro-démocratique qu’est The Economist. Un Mario Monti, même mauvais communicant, est de loin préférable au roi des « Bunga-Bunga ».
La décadence, le populisme, l’argent et le manque de crédibilité économique que l’ancien président du Conseil incarne, signeraient l’arrêt de mort politique et économique de l’Italie aux yeux des marchés s’il était élu. Même si cet argument est fort recevable, la popularité du cavaliere n’est pas artificielle. Elle traduit le besoin qu’ont les Italiens d’avoir un leader « charismatique » alors que la relance économique se fait désirer. A l’inverse, le manque de leadership de Monsieur Monti et son caractère technocratique l’éloignent des classes populaires et le rendent surtout incapable de jouer le jeu du populisme qui marque profondément la tradition politique en Italie.
En espérant que la botte de l’Europe fasse le choix de l’avenir, on concèdera tout de même que l’Italie a besoin d’un leader et vite!
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