Le 24 octobre, suite à un attentat ayant causé la mort de 30 soldats et d’un haut responsable de l’armée égyptienne, le président al-Sissi a décrété l’état d’urgence dans la partie nord du Sinaï. Le 15 novembre, le groupe djihadiste Ansar Bait al-Madqis ayant revendiqué l’attaque du 24 octobre, a officiellement prêté allégeance au groupe État Islamique (EI) et pris le nom de Wilayat Sinaï. Le risque d’une montée en puissance de l’insurrection islamiste dans une région frontalière avec Israël fait peser un sérieux risque de déstabilisation sur l’Égypte ainsi que sur la région dans son ensemble.
Présentation.
Région située à l’extrême nord-est de l’Égypte, la péninsule du Sinaï couvre une superficie d’environ 60 000 km². Les frontières du Sinaï sont délimitées à l’ouest par le canal de Suez ouvert en 1869 et long de 193 km ; et à l’ouest par une ligne tracée en 1906 par les Britanniques et les Ottomans allant de Rafah au nord à Taba au sud ; soit plus de 250 km de frontière commune avec Israël et 10 km avec la bande de Gaza.
Le Sinaï est composé de deux divisions administratives : un gouvernorat du Nord-Sinaï (Shimal Sina) avec pour chef-lieu Al-Arish et un gouvernorat du Sud-Sinaï (Janub Sina) avec pour chef-lieu El-Tor. À cette division territoriale se superpose un fort déséquilibre en matière de développement opposant schématiquement un nord plus peuplé aux infrastructures délaissées et un sud au littoral touristique ayant capté l’essentiel des fonds alloués au développement de la péninsule.
La péninsule du Sinaï est historiquement une marche, une zone frontière passage des populations en exode (des Hébreux aux Érythréens) et des armées d’invasion (des Assyriens aux Israéliens). Région périphérique souffrant du mépris des autorités centrales, le Sinaï est la terre ancestrale des populations bédouines marginalisées. Refuge des groupes islamistes armés, zone tampon avec Israël qui l’a occupée quinze ans durant, le Sinaï est une région traversée par de multiples tensions qui en font aujourd’hui une poudrière inquiétante.
Pour comprendre la situation au Sinaï, il faut prendre en compte trois problématiques intrinsèquement liées qui sont aux origines de cette situation explosive :
-Tout d’abord, la question bédouine et la marginalisation de cette population par le pouvoir central est une source historique de tensions. Cette défiance tire en partie ses sources dans les quinze années d’occupation israélienne (1967-1982), pendant laquelle les Bédouins ont été accusé collectivement de collaboration avec l’occupant[1].
-La proximité avec Israël fait de cette zone frontalière avec la bande de Gaza peuplée de réfugiés et de descendants de réfugiés Palestiniens, une région hautement sensible aux nombreuses éruptions de violence qui rythment le conflit israélo-palestinien.
-Avant-poste de la lutte contre Israël, le Sinaï est une base arrière pour des groupes armés pro-palestiniens mais aussi un refuge pour les islamistes radicaux en guerre ouverte contre le Caire depuis la destitution du président issu de la confrérie des Frères musulmans, Mohammed Morsi, en juillet 2013.
Le contexte israélo-palestinien mais surtout la révolution égyptienne de 2011 et ses soubresauts ont participé à une dégradation de la situation en affectant directement ou indirectement les trois facteurs précédemment cités:
-Les Bédouins comme les autres citoyens égyptiens réclament le respect de leurs droits mais n’obtiennent en échange que le mépris et la répression.
-Les opérations militaires israéliennes “Piliers de Défense” en novembre 2012 et “Bordure Protectrice” en 2014 ont provoqué une recrudescence des attaques depuis le Sinaï.
-Enfin, le coup d’État militaire de juillet 2013 donne le prétexte aux organisations djihadistes déjà implantées de passer à une lutte armée ouverte contre les autorités égyptiennes et non plus seulement contre l’ennemi historique sioniste.
La question bédouine : manifestations et conséquences de la marginalisation d’une population.
Les Bédouins constituent la population autochtone de la péninsule, ce sont des nomades aux codes et traditions propres distincts des populations arabes du Delta et de la vallée du Nil. La substitution des routes caravanières, base de l’économie bédouine, par des routes commerciales plus modernes, ont motivé leur reconversion dans les trafics illicites de drogues et d’êtres humains ; la situation humanitaire dramatique des migrants venus de la Corne de l’Afrique a fait l’objet d’une médiatisation importante ces derniers mois. Également impliqués dans le trafic d’armes érythréennes et surtout libyennes depuis 2011, les Bédouins sont des fournisseurs d’armes et un vivier de recrutement des groupes djihadistes.
Les relations entre les Bédouins et les autorités centrales égyptiennes sont historiquement tendues et caractérisée par la méfiance entre populations nomades et sédentaires. Les Bédouins ont été victimes de sédentarisation forcée et exclu des programmes de développement. Leurs coutumes sont considérées comme “primitives” et méprisées par le pouvoir. De plus, ils sont aujourd’hui minoritaires du fait des politiques de peuplement de la péninsule dont l’objectif est de réduire la pression démographique sur la vallée du Nil où se concentre l’immense majorité des Égyptiens. Mais surtout, les discriminations dont font l’objet les populations bédouines, sont justifiées selon les autorités centrales par le caractère supposé subversif de ces populations dont les allégeances iraient davantage à leurs chefs de tribus qu’à l’Etat central voire aux autres pays arabes plutôt qu’à l’Egypte. Les Bédouins sont considérés comme une “cinquième colonne”, des ennemis de l’intérieur depuis l’occupation israélienne. Surnommés dans une acception péjorative “les Juifs du Sinaï”, ils sont suspectés de trahison collective par collusion avec l’occupant israélien. Si certains ont bien collaboré avec Tsahal, l’armée israélienne, d’autres étaient des informateurs du renseignement militaire égyptien. L’accusation de sympathie pro-israélienne, qu’elle soit étayée ou non, se comprend comme une rhétorique disqualifiante du gouvernement envers ces populations. Elle participe à la contestation de leur égyptianité; en effet, beaucoup de Bédouins n’ont pas de carte d’identité égyptienne.
La question israélo-palestinienne : les liens avec un foyer de tensions permanent.
La proximité avec Israël est un facteur de déstabilisation pour la péninsule. Envahi et occupé par Israël en 1967 lors de la guerre des Six jours, le Sinaï est rétrocédé à l’Égypte suite aux accords de Camp David en 1979. Le retrait israélien se déroule jusqu’en 1982 et la péninsule est alors divisée en 3 zones A, B et C avec différents degrés de démilitarisation (DMZ), l’armée égyptienne n’a théoriquement pas le droit d’intervenir dans la zone C. Ceci pose le problème du caractère caduc de ces zones DMZ. En effet, ce cadre légal est souvent violé et fait l’objet de négociations entre le gouvernement militaire et Israël, à mesure que la situation se dégrade. Cette question avait déjà été posée du temps de Morsi, mais l’intervention de chars égyptiens en août 2012 dans le cadre de “l’opération Sinaï” avaient été vivement dénoncée par Israël qui en avait exigé le retrait. Une renégociation n’était pas envisageable tant la défiance du gouvernement israélien envers les Frères Musulmans était importante. Ainsi, le coup d’Etat d’Abdel Fattah al-Sissi a accru la coopération entre armées égyptiennes et israéliennes.
Cette coopération, même si elle n’est pas publique, se traduit aujourd’hui par la mise en place d’une zone tampon de 13 km de profondeur le long de la frontière avec Gaza. En octobre 2014, l’armée égyptienne a détruit entre 600 et 800 maisons le long de la frontière, déplaçant de force en 48 heures plus de 10 000 personnes. Le 8 janvier 2015, l’armée a lancé la seconde phase du plan prévoyant la destruction de plus d’un millier d’habitations, ce qui équivaut à raser la ville égyptienne de Rafah, ville-soeur de Rafah la palestinienne. L’objectif est d’établir un no man’s land pour bloquer cette porte d’entrée des armes à destination de Gaza, régulièrement attaquée par des commandos djihadistes, et d’empêcher la construction des tunnels[2].
Chaque dégradation de la situation à Gaza ou en Cisjordanie se traduit par une recrudescence des attaques à la frontière, comme les tirs de roquette en juillet-août 2014. Déjà en 2004 à Taba et en 2005 à Charm-el-Cheikh, les attentats visaient des touristes israéliens dans le contexte d’une Seconde Intifada en perte de vitesse. En réalité, les attaques des groupes djihadistes envers Israël sont une constante et prennent différentes formes : sabotage des pipelines approvisionnant l’Etat hébreux, tirs de roquette sur la station balnéaire d’Eilat, attaques-commandos visant des poste-frontières… Les groupes islamistes radicaux engagés dans la lutte armée ont fait de la péninsule leur base-arrière dans leur guerre contre Israël. Depuis un an et demi, ils sont également en guerre ouverte contre l’Etat égyptien.
La question islamiste et le tournant al-Sissi
Historiquement, le Sinaï est une région dominée par les courants soufis, le djihadisme est un phénomène relativement récent. L’implantation des groupes islamistes radicaux est d’abord liée à la question palestinienne, les brigades des Frères Musulmans s’y installent en 1948 pour combattre Israël. En 1970, la Gamaa Islamiya est fondée à Al-Arish, mais l’occupation israélienne empêche le développement de ces groupes armés. Dans les années 1990, le recours à des méthodes ultra-répressives par l’armée et l’ineffectivité des grands programmes de développement socio-économique annoncés participent à une radicalisation des populations notamment bédouines séduites par les courants salafistes. Aujourd’hui, les idées takfiristes, courant ultra-radical islamiste considérant tout musulman n’adoptant pas ses idées comme un apostat, prospèrent et les groupes djihadistes prennent comme modèle le groupe “État islamique” (EI).
La radicalisation islamiste se nourrit d’une répression aveugle qui se “justifie” par les actions des groupes islamistes armés, ce cercle vicieux explique une détérioration continue de la situation depuis le début des années 2000. Suite aux attentats de Taba (2004) et Charm-el-Cheikh (2005), une vaste opération conduit à l’arrestation de 1 000 à 3 000 personnes, essentiellement des Bédouins. Cette répression de masse arbitraire dans un contexte d’inégalités croissantes et de marginalisation politique persistante, conjugué à l’influence des groupes islamistes palestiniens et en l’absence de prédicateurs modérés d’Al-Azhar, fournit un contexte propice au développement des groupes islamistes radicaux et armés. L’élection de Morsi n’a pas mis fin aux attentats mais les a concentré sur les intérêts économiques israéliens via le sabotage des gazoducs.
Lorsqu’en août 2012, un commando tue 16 policiers avant d’être neutralisé en Israël, Morsi lance l’opération “Sinaï” qui n’obtient que peu de résultat mais signifie la volonté des Frères Musulmans de contrer tous débordements aux frontières. Cette opération a marqué une rupture entre les Frères Musulmans et des groupes djihadistes dont le plus important Ansar Beit Al-Maqdis (ABAM ou “les combattants de Jérusalem”, fondé en 2010) ont accusé la confrérie de trahison.
Enfin, le coup d’Etat militaire de juillet 2013 a changé la donne, les groupes djihadistes y ont vu la preuve de l’imposture du jeu démocratique et ont ainsi pu justifier la guerre ouverte contre l’Etat égyptien. Dorénavant, ils visent les intérêts économiques de l’Etat “apostat” par des attaques à la roquette sur le canal de Suez par les brigades al-Furqan ou encore contre les gazoducs.
Les attaques des djihadistes sont de plus en plus meurtrières et ne se limitent plus à la péninsule pour viser les symboles du pouvoir au Caire et dans le Delta du Nil. Le ministre de l’Intérieur a échappé à une tentative d’assassinat au Caire en septembre 2013, les locaux de la Direction de la Sécurité au Caire et à Al-Mansoura ont été visés en janvier 2014 ainsi que l’université du Caire en octobre.
L’attaque du 24 octobre où 31 soldats périssent, dont des haut-responsables, est la plus meurtrière depuis 2005. En réaction, al-Sissi engage une nouvelle opération militaire, décrète trois jours de deuil national ainsi que l’état d’urgence dans la partie nord et centre de la péninsule, et instaure un couvre-feu de 15h à 5h, officialisant une situation qui, dans les faits, préexistait.
Les autorités égyptiennes sont donc engagées dans une guerre ouverte dans la péninsule du Sinaï contre des groupes djihadistes qui multiplient des attaques de plus en plus audacieuses. Le groupe ABAM fort de ses attaques surprises et quasi-quotidiennes, de ses succès symboliques comme la destruction d’un hélicoptère de l’armée le 26 janvier 2014, entreprend une véritable guérilla. ABAM entend mener une lutte à mort contre le pouvoir militaire jusqu’à l’instauration d’un État islamique en Egypte. L’affiliation à l’EI, rendue publique par une vidéo diffusée au début du mois de novembre, a le mérite d’attirer notre attention sur la situation d’une région souvent passée sous silence. Plus qu’une véritable fusion entre les deux groupes, cette allégeance doit se comprendre comme un moyen de communication visant à récupérer la “marque” EI dans le cadre d’un djihad global de plus en plus compétitif. S’il faut prendre garde à ne pas sur-interpréter l’allégeance des djihadistes du Sinaï à l’EI, cela reste un signe inquiétant pour une région déjà très déstabilisée.
Rompre le cercle vicieux et tarir les sources de tension.
Les perspectives de la péninsule du Sinaï pour l’année 2015 sont inquiétantes. Afin d’éviter une dégradation annoncée de la situation, il faudrait traiter séparément des problématiques pourtant liées.
Pour prévenir le ralliement des Bédouins voire des tribus entières aux groupes djihadistes, les autorités égyptiennes gagneraient à changer d’approche à l’égard de cette minorité et remplacer une vision strictement sécuritaire des revendications bédouines par une vision politique. Il s’agirait de rompre avec les punitions collectives, d’engager des réformes visant à fournir une carte d’identité aux Bédouins, à reconnaître leurs particularismes en même temps que leur appartenance à la société égyptienne, de régler les litiges fonciers et de les associer au développement économique de la péninsule à travers l’industrie touristique. Ces actions ne sont envisageables qu’en temps de paix, pourtant elles sont urgentes tant la misère économique et l’exclusion politique poussent les jeunes bédouins dans les rangs djihadistes.
Au vu de l’interdépendance entre la situation au Sinaï et celle en Palestine, la résolution du conflit israélo-palestinien est une des conditions essentielles pour une stabilisation de la péninsule. Les négociations sont actuellement au point mort et l’argument de la stabilité du Sinaï n’est pour l’instant pas décisif pour forcer les acteurs à revenir à la table des négociations. Pourtant, les partenaires des pays de la région, en premier lieu l’Union européenne, devraient faire comprendre qu’il est autant dans l’intérêt d’Israël que de l’Autorité palestinienne voire même du Hamas de prévenir le renforcement du djihadisme au Sinaï.
Enfin, l’Union européenne et les Etats-Unis devraient faire pression sur al-Sissi pour qu’il abandonne ses méthodes arbitraires au nom du respect des droits de l’homme mais également au nom d’une certaine rationalité stratégique. Les punitions collectives, les attaques de villages entiers par des hélicoptères de l’armée, les déplacements forcés des habitants de Rafah, les humiliations vécues par les Bédouins, le recours systématique à la torture et les arrestations de masse ne font que renforcer les groupes djihadistes. Les méthodes arbitraires du pouvoir militaire nourrissent la propagande insurrectionnelle des groupes djihadistes qui prétendent laver les humiliations en menant une lutte contre un Etat « impie ». Comme ailleurs dans la région, en Syrie notamment, la répression aveugle du pouvoir militaire alimente les groupes djihadistes qui, par leur brutalité, conforte en retour les méthodes du régime[3]. Rompre ce cercle vicieux est indispensable pour une amélioration de la situation. Pourtant, il est hautement improbable que le président égyptien change de pratiques. En effet, al-Sissi a ostensiblement ignoré les appels de ses partenaires occidentaux à plus de retenue dans sa répression contre les Frères musulmans et semble encore moins enclin à le faire dans le Sinaï. De plus, la présence d’une insurrection islamiste au Sinaï sert les intérêts du régime qui, dans sa propagande, associe ABAM aux Frères musulmans. La confrérie a d’ailleurs, comme ABAM, été reconnue comme organisation terroriste ; bien que les Frères musulmans aient abandonné la lutte armée il y a plusieurs décennies.
Le canal et le tourisme : deux cibles de choix qui pourraient faire revenir le Sinaï au centre des préoccupations.
Aujourd’hui, le Sinaï ne fait pas l’objet d’une attention à la hauteur des enjeux en cours. Deux types d’infrastructures pourraient, en cas d’attaques, amener les observateurs internationaux à s’intéresser davantage à la péninsule : le canal de Suez et les installations touristiques.
En 2013, des navires transitant par le canal de Suez ont fait l’objet d’attaques à la roquette, menaçant une voie d’approvisionnement fondamentale pour l’économie mondiale. Bien que le gouvernement égyptien soit déterminé à sécuriser cet axe stratégique essentiel à son économie et que le risque d’un blocage du canal par les groupes djihadistes reste minime, le canal risque de devenir une cible de choix pour les groupes djihadistes. En effet, en attaquant le canal, les djihadistes viseraient un symbole (et les ressources financières) du pouvoir égyptien, et perturberaient l’économie mondiale.
Au Sinaï, les installations touristiques se concentrent sur le littoral entre Charm-el-Cheik et Taba et font l’objet d’une sécurité renforcée depuis les attentats de 2004 et 2005. Les touristes en excursion dans l’intérieur de la péninsule visitant les lieux bibliques et autres installations religieuses sont les plus vulnérables. En février 2014, deux touristes sud-coréens ont été tués et neuf blessés lors d’un attentat près de Taba contre un car touristique en provenance du monastère de Sainte-Catherine.
Plutôt que d’attendre un attentat dans une station balnéaire, le naufrage d’un cargo dans le canal suite à une attaque ou encore une reprise des hostilités à la frontière israélienne, le Sinaï devrait faire l’objet d’une attention renforcée de la part de la communauté internationale. Des moyens permettant de diminuer les tensions dans la péninsule existent, mais la volonté politique pour sortir du cercle vicieux répression-insurrection est pour l’instant absente. La stabilisation du Sinaï dépend donc de l’issue du conflit israélo-palestinien et de l’évolution de la situation interne dans l’Egypte contre-révolutionnaire d’Abdel Fattah al-Sissi, deux thématiques dont les perspectives pour 2015 ne sont guère encourageantes.
Nicolas SAUVAIN
Pour aller plus loin : Middle East Institute Special Feature : Terrorism in Sinai. En anglais, timeline des évènements marquants au Sinai depuis le début des années 2000. Chronologie détaillée illustrant l’évolution de la situation au Sinaï après la révolution de 2011, sous Morsi puis sous al-Sissi.
[1] KOSTRZ Marie « Le Sinaï, épine dans le pied de l’Egypte », publié en février 2012, disponible sur http://www.monde-diplomatique.fr/2012/02/KOSTRZ/47319
[2] Après la victoire du Hamas en 2007, Israël impose un blocus sur la bande de Gaza et l’Egypte ferme sa frontière à Rafah. Pour contourner le blocus, les Palestiniens creusent de nombreux tunnels à la frontière égyptienne afin d’acheminer vivres, matériel et armes dans la bande de Gaza. Israël a mené plusieurs opérations militaires visant entre autres à détruire ces tunnels : en janvier 2009, en novembre 2012 et en juillet-août 2014.
[3] “It is tragically comical that ISIS is Sisi spelled backwards” disponible en anglais sur Foreign Policy http://foreignpolicy.com/2014/12/19/isis-is-sisi-spelled-backwards-egypt-syria/
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