Quelle place tiennent les langues dans la géopolitique mondiale ? À en juger par la multiplication des «clubs linguistiques» (1) il est bien évident que leur rôle dépasse celui d’une langue et d’une histoire partagées vouées à rapprocher les peuples. À l’heure de la mondialisation, développer une production scientifique dans sa langue ou faire rayonner sa littérature est devenu un enjeu de pouvoir, une préoccupation commerciale, d’un mot un instrument d’influence et d’affirmation de sa souveraineté. Pensées comme communautés de valeurs et d’identités communes, les organisations internationales linguistiques sont aussi l’occasion de rappeler la diversité culturelle du monde. En cela, elles revendiquent qu’un monde réellement multipolaire ne pourra advenir sans la prise en compte d’une réalité linguistique plurielle, récusant par là l’imposition de toute langue unique dans l’éducation et la recherche ou encore dans les transactions économiques et les échanges culturels.
Pour les dirigeants se réunissant en leur sein, ces organisations fonctionnent comme une vitrine à l’international. Au-delà du simple facteur linguistique, chacun espère y trouver ce moment de visibilité qui lui permettra d’étoffer son carnet d’adresses, de conclure un partenariat économique prometteur ou bien d’élargir son horizon culturel. À ce propos, il n’est pas rare qu’un même État fasse partie de plusieurs organisations internationales, et ce même s’il n’en partage pas la langue. Tel est le cas de l’île Maurice, à la fois membre du Commonwealth (1968), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF – 1970) et pays observateur de la Communauté des Pays de Langue portugaise (CPLP – 2006). La volonté de parler au plus grand nombre pousse les États, en particulier les pays insulaires, à s’insérer dans tous les forums de discussion. Pour les États promoteurs de ces institutions, il s’agit, au temps de l’après-colonialisme, de repenser leurs stratégies d’influence en maintenant des relations privilégiées avec leurs anciennes possessions. Il convient alors d’adopter un discours suffisamment séduisant, basé sur des intérêts politiques, économiques et culturels mutuels, afin que chacun puisse tirer profit de son appartenance à l’organisation.
Les pays membres de la CPLP n’échappent pas à ces considérations. Principal instigateur du projet, le Portugal conçoit cette communauté sous l’angle néocolonial d’un amplificateur naturel de sa puissance. Mais qu’en est-il de ses anciennes colonies ? Quelles ambiguïtés se cachent derrière le terme de lusophonie et comment caractériser cet espace issu du premier empire mondial de l’Histoire ? Plus de vingt ans après sa création, la CPLP n’a pas fini de susciter le débat.
Le rayonnement mondial de la CPLP. Au-delà des neuf pays membres, tous d’anciennes colonies portugaises (en bleu foncé), la France a depuis 2018 un statut de pays observateur (en vert). D’autres États sont intéressés par le développement de la CPLP (en jaune). (© Wikipédia)
La lusophonie, un concept polémique
Un «lusophone» serait-il uniquement une personne parlant le portugais ? Le «lusophone» peut tout aussi bien se circonscrire à un vaste espace géographique, prélude à toute constitution d’une organisation internationale. Dans une perspective plus mystique, il peut encore renvoyer à cette fameuse «âme portugaise», sorte de principe spirituel propre aux peuples d’expression portugaise. D’un mot, la lusophonie serait tout à la fois cette conception nostalgique empreinte de saudade basée sur le souvenir d’un glorieux passé commun et ce désir profond d’un «vivre ensemble» qui se traduirait par la volonté de construire un avenir politique réciproque. De là à institutionnaliser ces conceptions de la lusophonie en une organisation internationale de langue portugaise, il n’y a qu’un pas qui a été franchi avec la création de la CPLP en juillet 1996 à Lisbonne.
Fort de ces 250 millions locuteurs hérités de la lointaine épopée des Descobrimentos, – un chiffre constamment discuté tant la diffusion de la langue portugaise est inégale selon les territoires considérés – c’est bien le facteur linguistique qui a présidé à la création de cette nouvelle venue dans le monde des «phonies» déjà existantes du Commonwealth et de l’Organisation internationale de la francophonie. Pourtant, le terme de «communauté» laisse d’emblée perplexe. En effet, peut-on raisonnablement parler d’une «communauté» quand seuls deux de ses neuf membres, le Portugal et le Brésil, ont véritablement le portugais comme langue maternelle ? Le cas épineux de la Guinée équatoriale hispanophone mis à part, partout ailleurs en Afrique lusophone la langue portugaise est vue comme le ciment de l’unité nationale pour ces pays l’ayant adopté comme langue de l’État. L’adoption du portugais comme langue nationale ne signifie nullement qu’il se soit diffusé largement en dehors des cercles dirigeants qui se sont pour beaucoup d’entre eux formés à Lisbonne. Cette réalité plus complexe trouve sa raison d’être dans l’acronyme des PALOP (Países Africanos de Língua Oficial Portuguesa en portugais). Proclamer sans nuance l’existence d’une «communauté» de langue portugaise revient à nier l’altérité linguistique de pays africains dont l’expérience traumatisante de la décolonisation reste encore vive (2).
Maintes fois ajournée, la naissance de la CPLP est d’emblée porteuse de lourds antagonismes qui viennent périodiquement entraver son développement. Présentée sous un jour uniformisé dont Lisbonne serait l’immuable centre – la CPLP siégeant dans la capitale portugaise -, la lusophonie recèle en définitive de multiples contradictions, à commencer par les caractéristiques démographiques, politiques et économiques des pays lusophones.
Pour Marcelo Rebelo de Sousa et António Costa, respectivement président de la République et chef du gouvernement portugais, la CPLP est un levier d’influence de la politique étrangère lusitanienne. (© Wikipédia)
Un espace hétérogène
D’inspiration luso-tropicale (3) et disposant d’un budget limité depuis sa création (4), la CPLP est d’abord un espace d’une très grande hétérogénéité sociale, économique, politique, démographique et géographique. Abritant en son sein des projets politiques concurrents, l’organisation a un mode de fonctionnement plus interétatique que véritablement communautaire. En dépit des efforts du Cap-Vert pour promouvoir la mobilité entre les pays membres, il n’existe à ce jour aucune citoyenneté lusophone. Et comment pourrait-il en être autrement ? À l’exception des hommes d’affaires ou des diplomates, circuler dans un espace de plus de 10 millions de km2 allant du Brésil au Timor oriental relève de la gageure voire de l’utopie pour bien des «lusophones». Ici, l’éclatement géographique sépare plus qu’il ne rapproche. Même les diasporas lusophones, pour l’essentiel brésilienne, capverdienne et portugaise, concentrées majoritairement entre les Amériques et l’Europe, ne se fréquentent guère.
À l’obstacle de la distance s’ajoutent ceux du déséquilibre démographique et de la faiblesse des échanges commerciaux entre les États membres. Avec ses 210 millions d’habitants, le Brésil a une population 175 fois supérieure à celle du Timor oriental qui ne compte qu’1,2 million d’habitants et 21 fois plus nombreuse que celle de l’ancienne puissance coloniale portugaise. Placée dans une situation hégémonique, fort de son statut de neuvième puissance économique en 2019, et seul pays de la CPLP avec le Portugal à présenter un indice de développement humain élevé en dépit de ses disparités régionales, on pourrait croire que la CPLP est une organisation brésilienne. Or il n’en est rien. La diplomatie africaine du président Lula da Silva dans les années 2000 n’a pas fait oublier que les pays d’Afrique lusophone restent parmi les moins avancés de la planète, limitant par là tout commerce intralusophone dans une Afrique ne pesant que 3 % du commerce mondial. Comme un symbole, le géant pétrolier brésilien Petrobras, présent au Mozambique, vient de se retirer d’Angola fin 2019.
Régulièrement réaffirmée comme un des objectifs de l’organisation, la coopération économique est on ne peut plus faible dans un bloc lusophone, où le Portugal, pays aux ressources limitées, ne peut assumer à lui seul le leadership économique malgré des liens privilégiés avec les archipels de São Tomé-et-Principe et du Cap-Vert.
Loin d’être une communauté à part entière transcendant les frontières et faisant fi des réalités économiques, la CPLP doit faire face à l’adversité d’organisations internationales concurrentes qui s’inscrivent dans le tropisme régional de chacun des États qui la composent. À titre d’exemple, l’Angola et le Mozambique sont membres de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (CDAA) quand la Guinée-Bissau et le Cap-Vert sont membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Sur le plan linguistique, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert ont intégré l’Organisation internationale de la Francophonie avant la CPLP. Le Mozambique les a imités en adhérant au Commonwealth en 1995. Isolés au sein des espaces anglophone et francophone, les PALOP estiment pouvoir tirer des bénéfices plus substantiels au contact de ces pays jugés plus attrayants. Enfin, les spectaculaires investissements chinois (5) dont il font l’objet depuis une quinzaine d’années ne sauraient faire changer leur position à l’égard d’une CPLP qu’ils regardent avec scepticisme.
Perçu comme le moteur de la lusophonie, le «couple» luso-brésilien poursuit lui aussi ses impératifs économiques régionaux. Puissance régionale à vocation mondiale, le Brésil dispose d’un marché intérieur aussi vaste que ses ressources naturelles, ce qui ne le poussera pas à entretenir un lien autre que culturel avec l’Afrique lusophone. Traditionnellement impliqué dans le MERCOSUL et occupé à conclure un traité de libre-échange avec l’Union européenne qui paraît aujourd’hui compromis (6), la réorientation diplomatique du Brésil de Bolsonaro vers Washington ne laisse pas augurer un regain d’intérêt de Brasília pour une CPLP qui a toujours été secondaire dans sa politique étrangère. Quant au Portugal, même si Lisbonne considère la CPLP comme un des principaux axes de sa politique étrangère, elle reste profondément engagée tant dans l’Union européenne que dans l’OTAN. En absence d’une montée en puissance de la CPLP, le cadre bilatéral apparaît comme le vecteur préférentiel des relations luso-brésiliennes.
Ce dernier point montre bien que la CPLP tient plus d’une organisation intergouvernementale que d’une véritable communauté politique. En se bornant à une diplomatie déclaratoire, autour de valeurs comme le «maintien de la paix et de la sécurité internationale», au détriment d’une réelle vision stratégique qu’elle appelle pourtant de ses vœux, la Nouvelle vision stratégique de la CPLP (2016 – 2026) illustre la faiblesse politique de l’organisation. La CPLP est ainsi marginalisée dans la résolution de la crise bissau-guinéenne, dont le suivi est assuré par la CEDEAO (7). De même, alors que l’intégrité territoriale du Mozambique est menacée depuis 2017 sous l’effet du terrorisme islamiste dans la province de Cabo Delgado à la frontière avec la Tanzanie, l’inaction de la CPLP ne peut qu’interpeller (8). Marquée par les asymétries économiques, les différences de niveau de développement et par des projets politiques dissemblables, – rappelons que l’adhésion de la Guinée équatoriale en 2014, au mépris des principes démocratiques qui régissent l’organisation, a durablement entaché sa crédibilité internationale (9) – la CPLP ne pourra trouver de souffle politique sans une homogénéisation de ses membres et une harmonisation de leurs projets. Une réalité, somme toute, encore très lointaine. Infime sur le plan politique, la lusophonie parviendra-t-elle à prospérer sur le terrain économique ?
Le Brésil, dont son président Michel Temer a assumé la présidence de la CPLP entre 2016 et 2018, ne prête qu’un intérêt modéré à l’organisation. (© Wikipédia)
La lusophonie économique comme instrument du renouveau ?
Il n’a échappé à aucune grande puissance de ce monde que tous les pays de la CPLP présentaient un potentiel économique considérable. D’où leur appétit croissant pour développer une diplomatie commerciale agressive à la recherche du contrat gagnant.
D’ordinaire pauvre en ressources naturelles, le Portugal pourrait devenir le sixième producteur mondial de lithium si ses réserves venaient à être confirmées. Les autres pays ne sont pas en reste puisque l’Angola (pétrole), le Brésil (pétrole) et le Mozambique (gaz) sont parmi les dix pays les mieux dotés en termes de réserves d’hydrocarbures prouvées sur la planète. L’adhésion de la Guinée équatoriale, quatrième producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne après le Nigéria, l’Angola et le Congo a renforcé ce potentiel, valant rapidement à la CPLP le surnom d’une «OPEP lusophone».
C’est fort de ce constat que l’Angola, présidente de la CPLP pour la période 2020-2022, entend doter l’organisation d’une véritable stratégie économique qui lui fait jusque-là cruellement défaut. Si cette stratégie est encore floue, les intentions sont là. À l’occasion de la deuxième réunion de la confédération des entreprises de la CPLP en décembre dernier, son président a déclaré, un brin euphorique, vouloir faire de la communauté «le leader économique mondial en l’espace de deux décennies». Pour cela, il a souligné que les pays de la CPLP produiront d’ici vingt-ans plus de 25% de l’énergie mondiale et qu’ils sont d’ores et déjà, grâce au Brésil, «l’un des premiers producteurs de denrées alimentaires au monde». D’autres projets ambitieux, comme ceux de la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes, qui permettraient l’avènement d’un authentique marché économique lusophone sont à l’étude. Pour l’heure, dans la droite ligne de la présidence cap-verdienne de la CPLP (2018 – 2020), il s’agira d’abord d’entériner le principe de la mobilité des citoyens lusophones en annulant ou en facilitant l’obtention de visas, de reconnaître leurs parcours professionnels ou encore d’encourager le développement de liaisons aériennes entre les États membres. L’ensemble de ces mesures pourrait être adopté lors du XIIIème sommet de la CPLP qui doit se tenir à Luanda en septembre prochain (10).
L’année 2020 s’annonce donc comme un moment charnière pour la CPLP, alors que bien des incertitudes restent à dissiper. Mais le sacrifice de toute avancée politique en matière de droits de l’homme et de progrès social sur l’autel du business is business peut-il survivre longtemps à l’existence de la CPLP ? Placée à la croisée des chemins, l’organisation n’en est plus à une contradiction près.
Alexis Coquin
(1) Pour une explication détaillée cf. Lechervy Christian «Chapitre 4. Diplomaties de clubs et de groupes», in Balzacq Thierry, Charillon Frédéric, Ramel Frédéric (dir.), Manuel de diplomatie, Paris, Presses de Sciences Po, 2018, p. 75 – 92.
(2) L’Angola, la Guinée-Bissau et le Mozambique durent se résoudre à une longue guerre coloniale (1961 – 1974) pour s’émanciper de la tutelle de Lisbonne.
(3) Développé par le sociologue brésilien Gilberto Freyre (1900 – 1987) et repris par l’Estado Novo (1933 – 1974) de Salazar, le lusotropicalisme soutient que la colonisation portugaise de l’Afrique repose sur l’empathie naturelle des Portugais envers les peuples colonisés. Premiers «découvreurs» de l’Afrique, les Portugais auraient une capacité d’adaptation, de compréhension et de miscégénation supérieure à tout autre colonisateur. Salazar récuse dans un premier temps cette idée d’un métissage «harmonieux». Avec la décolonisation, le lusotropicalisme devient un argument nationaliste pour mieux présenter le Portugal comme un pays «pluricontinental» mû par des principes de tolérance et de fraternité entre les peuples, loin de toute volonté de soumission politique et d’appropriation économique inhérente à toute colonisation.
(4) À titre de comparaison, le budget annuel de la CPLP est estimé à 2,5 millions d’euros contre les 85 millions d’euros alloués à l’OIF.
(5) Très engagée sur les marchés lusophones, la Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial de l’Angola et du Brésil.
(6) Sur cette question, nous renvoyons à notre article consacré à l’Amazonie :
«A Amazônia é nossa» : la vision de l’Amazonie dans la pensée politique brésilienne
(7) Classe Internationale consacrera un article à la Guinée-Bissau prochainement.
(8) Encore très mal connue, la question du terrorisme islamiste au Mozambique est amenée à de futurs développements universitaires et éditoriaux. Pour une première approche, on pourra consulter l’ouvrage pionnier du journaliste Nuno Rogeiro, O Cabo do Medo – O Daesh em Moçambique (2019 – 2020), Lisbonne, Dom Quixote, 2020.
(9) Seul pays hispanophone d’Afrique, la Guinée équatoriale est gouvernée depuis 1979 par le dictateur Teodoro Obiang. La CPLP lui reproche régulièrement de ne pas avoir aboli la peine de mort, une condition pourtant sine qua non à toute adhésion. Son entrée au sein du club lusophone a consacré la perte d’influence du Portugal qui y était pourtant fermement opposé.
(10) En raison de la pandémie de coronavirus, ce sommet a été repoussé à juillet 2021.
Bibliographie / Sitographie
Armengaud Jean-Hébert, «Le monde lusophone renaît à Lisbonne», Libération, 18 juillet 1996.
https://www.liberation.fr/planete/1996/07/18/le-monde-lusophone-renait-a-lisbonnela-communaute-des-pays-de-langue-portugaise-creee-hier-compte-se_176813
Cahen Michel “1996 – 2016 – A CPLP, uma organização para quê?” in Portuguese Studies Review, Trent University, “Exploring the Crossroads and Perspectives of Lusophone Studies”, XXIII (1), p. 67-96.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02470548/document
CPLP em Números 2015, Instituto Nacional de Estatística, Lisbonne, 2015. Rapport téléchargeable sur le site de la CPLP, rubrique Organização – Informação Estatística.
“Empresários lusófonos querem CPLP a liderar a economia em 20 anos”, Lusa, 6 décembre 2019 https://www.plataformamedia.com/pt-pt/noticias/economia/empresarios-lusofonos-querem-cplp-a-liderar-a-economia-em-20-anos-11591893.html
“Futura presidência angolana vai dar impulso ao pilar econômico da CPLP, diz secretário-executivo” Lusa, 1er janvier 2020. https://www.rtp.pt/noticias/economia/futura-presidencia-angolana-vai-dar-impulso-ao-pilar-economico-da-cplp-diz-secretario-executivo_n1195195
Niakaté Haby, «La lusophonie à l’heure des choix», Jeune Afrique, 20 juillet 2012.
https://www.jeuneafrique.com/175089/politique/la-lusophonie-l-heure-des-choix/
“Países lusófonos querem fortalecer mercado económico”, Dinheiro Vivo, 2 décembre 2019.
https://www.dinheirovivo.pt/economia/1397163/
Rainfroy Claire, «20 ans après sa création, où en est la Communauté des pays de langue portugaise», Jeune Afrique, 8 juillet 2016.
https://www.jeuneafrique.com/338856/politique/20-ans-apres-creation-communaute-pays-de-langue-portugaise/
Santana Ferra Francisco, « Un « espace phonique » lusophone à plusieurs voix ? Enjeux et jeux de pouvoir au sein de la Communauté des Pays de Langue portugaise (CPLP) », Revue internationale de politique comparée, 2007/1 (Vol. 14), p. 95-129.
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-politique-comparee-2007-1-page-95.htm
“Lusophone Challenges”, Estoril Conferences 2019. Regards sur la lusophonie contemporaine (en portugais).
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