Le report des élections présidentielles au Sénégal : enjeux démocratiques et sécuritaires

Le report des élections présidentielles au Sénégal : enjeux démocratiques et sécuritaires

Par Claire REMORDS

Le 3 février dernier, le président de la république sénégalaise Macky Sall a annoncé le décalage de l’élection présidentielle censée se dérouler le 24 février 2024. Le décret voté par les députés qui valide ce report a cependant été rejeté par le Conseil Constitutionnel. Après des manifestations réprimées violemment, Macky Sall a annoncé l’ouverture d’un dialogue national qui permettrait de trouver une nouvelle date pour le premier tour des élections présidentielles. Février et mars ont été marqués par une forte période d’incertitude politique durant laquelle l’intégrité et la fiabilité du gouvernement de Macky Sall ont fortement été remises en question, notamment par l’opposition. Le premier tour des élections s’est déroulé comme prévu par le Conseil Constitutionnel le 24 mars. Mais la situation politique au Sénégal reste en proie à de nombreuses tensions.

Cet entretien du 14 mars avec André Chevallier, directeur du programme d’appui au renforcement de la sécurité au Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal et Guinée pour Expertise France, en poste actuellement à Dakar, présente la situation actuelle au Sénégal, vécue et analysée depuis la capitale sénégalaise.

Quel rôle avez-vous dans la coopération entre le Sénégal et la France ?

Expertise France, dans son programme, appuie les autorités sénégalaises chargées de la gestion des espaces frontaliers. Nous leur apportons des infrastructures, matériels pour les unités mobiles qui surveillent les frontières et gèrent les problèmes de flux migratoires, ainsi que les problèmes de lutte contre la criminalité transfrontalière.

Quel est l’état des lieux, aujourd’hui, au Sénégal ? Quelles sont les forces politiques en présence actuellement ?

Il y a de très nombreuses forces politiques en présence au Sénégal. À titre d’information, le Conseil Constitutionnel sénégalais a validé la candidature de vingt différents candidats pour l’élection présidentielle, mais n’a pas validé celle des deux opposants les plus importants : Ousmane Sonko et Karim Wade. La situation s’est tendue lorsque Macky Sall a décidé de reporter les élections présidentielles. Le problème est que son argumentaire pour expliquer sa décision était peu clair et convaincant pour la population et les opposants politiques1. Cela a même été qualifié et interprété de « coup d’Etat », ou plus modérément, de méthode pour rester plus longtemps au pouvoir. Sachant qu’il avait renoncé à se représenter aux élections présidentielles peu de temps avant, ce qui avait apaisé certaines tensions, ce décalage des élections s’apparente à un retour sur cette décision. La situation reste tendue tant que l’opposition et la population n’ont pas une visibilité figée des dates précises et modalités de l’élection présidentielle, mais surtout la confirmation que le président Sall quittera le pouvoir le 2 avril, le jour de la fin de son mandat. Le Conseil Constitutionnel a réaffirmé que le président Sall ne sera plus président et que le président de Chambre à la Cour suprême le remplacera pendant la période d’intérim de son nouveau président. Mais Macky Sall ne l’entend pas de cette oreille et a affirmé à la télévision qu’il ne laisserait pas le Sénégal sans président. Les tensions sont réelles et pour l’instant, nous sommes encore en période d’incertitude. Tout le monde reste vigilant et méfiant vis-à-vis de l’attitude du président Sall et de  cette situation qu’il a lui-même créée. 

Pensez-vous que ce report des élections soit un danger pour la démocratie sénégalaise et remette en question les institutions de la République du Sénégal ?

Oui. Le Sénégal était un symbole de démocratie africaine ; même s’il y avait souvent des histoires avec leurs présidents – de corruptions notamment -, les institutions fonctionnent relativement bien. Le fait que Sall remette en cause son départ et reporte les élections présidentielles est une véritable infraction à ce fonctionnement. La population sénégalaise est entourée de pays qui basculent dans des juntes militaires et se pose de vraies questions. Cette décision  fait craindre une volonté du président Sall de conserver le pouvoir à tout prix. C’est une vraie crainte pour la démocratie.

Avant cette nouvelle, l’équilibre politique sénégalais était déjà mis à mal. Ce report des élections peut-il être un élément décisif qui risque de faire chuter cet équilibre politique ?

Selon ma lecture des choses, le Sénégal a une particularité par rapport aux autre pays africains : il y existe un équilibre politique et diplomatique lié à une présence internationale. De nombreuses entités internationales d’États forts sont présentes au Sénégal et y ont investi parce que le Sénégal était relativement stable. La démocratie sénégalaise peut être protégée par des partenaires étrangers qui ne veulent pas que le pays bascule dans une junte militaire. Oui, l’équilibre est chancelant à cause de la politique interne, mais comme cela pourrait aussi arriver en France. Ce qui est chancelant, c’est le débat politique, non pas les institutions. L’opposant en prison (Ousmane Sonko), remet en cause la diplomatie et la politique sénégalaise, mais pas forcément les institutions qui garantissent la démocratie. On ne peut pas dire pour l’instant que le Sénégal change de statut politique. Mais il change de politique interne.

L’Assemblée nationale sénégalaise a créé une commission d’enquête sur les conditions de validation des candidatures aux élections présidentielles, à la réclamation de Karim Wade, remettant en cause l’intégrité de juges du conseil constitutionnel. La création de cette commission ne pourrait-elle pas être instrumentalisée par l’opposition ?

Dès qu’une commission est créée, le plus important est de savoir comment elle est composée et non pas à quoi elle sert. Or les jeux de pouvoir politiques et ethniques sont très présents au Sénégal. Si on crée une instance de contrôle, tout peut être biaisé par l’illégitimité potentielle des personnes qui la composent, même dans un objectif de protection démocratique. Forcément, le sujet de la légitimité est au cœur de l’acceptation de la commission et du travail qu’elle fait. Les idées peuvent être bonnes, mais l’outil peut être mauvais. Cela crée une grande méfiance, notamment parce que les membres de la commission sont nommés par le fait du prince. Même si la logique technique est plutôt saine, on peut se poser la question de la manipulation de l’outil, et c’est probablement ce qu’il se passe.

Un enseignant chercheur agrégé des facultés de droit du Sénégal, Jean-Louis Corréa, affirme que « Macky Sall veut créer une crise artificielle pour éviter une défaite prévisible de son candidat ou de se maintenir au pouvoir ». Ne peut-on pas affirmer qu’au contraire, la crise est bien réelle ?

Non, je suis d’accord avec lui. En marketing politique – que je définis comme la science de l’accession et de la gestion du pouvoir et d’y rester -, on crée des crises, des contre-feux. Les crises ont pour but de détourner l’attention de l’opinion publique sur des enjeux qui paraissent très importants par rapport à des enjeux qui paraissent plus mineurs. La création de crise est un classique en politique. Beaucoup de politiciens ont essayé de le faire, comme George W. Bush, Nicolas Sarkozy, ou Barack Obama. Et cela, le président Sall l’a compris. Le fait de créer une crise institutionnelle permet d’allumer un contre-feu qui peut légitimer son maintien au pouvoir pour gérer la crise. Il s’est positionné comme un homme providentiel sauvant sa patrie : « On ne peut pas laisser le pays sans Président, ce n’est pas possible […] la Constitution a déjà réglé la question »2. Je pense donc qu’il s’agit bien d’une création de crise : c’est une action manipulatoire de grande ampleur.

Le président avait décidé d’instaurer un dialogue avec tout le personnel politique afin de déterminer une date pour le premier tour élections présidentielles. Ce dialogue a été considéré par une majorité de personnes comme une « tentative de diversion ». Pensez-vous que cela soit le cas ?

Diversion, non, mais piège, oui. Il a annoncé que ce dialogue se tiendrait sur une période de deux jours et qu’il respecterait la décision du dialogue national ; sauf que ce qu’il a engendré est un outil dont rien ne peut sortir. Cet outil a été créé dans l’urgence sur des délais très restreints. Une seule question intéressait la population : « quand auront lieu les élections ? ». Il a créé un dialogue de taille sur de nombreux sujets mais le seul enjeu qui importe est celui de la reprogrammation des élections. Son dialogue national n’a quasiment aucun rapport direct avec la demande et le besoin démocratique. Il a noyé ce besoin dans ce dialogue qui aurait pu se résumer à une réunion de trois heures. Ce qu’il a mis en place est un contre-feu : il gagne du temps. La vraie question est : « pourquoi Macky Sall veut-il gagner du temps, quel est le sens de ce qu’il fait ? ». Plusieurs théories peuvent être proposées : s’enrichir avant de partir ; éliminer tous les dossiers qu’il n’a pas encore réussi à faire disparaître avant de quitter le pouvoir ; avoir le temps de placer ses hommes parce qu’il sentait que son candidat ne gagnerait pas les élections ; se faire passer pour l’homme providentiel qui sauvera le Sénégal.

Après le rejet de la proposition du dialogue national par le conseil constitutionnel, un communiqué du gouvernement a annoncé la tenue du premier tour de l’élection présidentielle le 24 mars. Mais la demande d’une ouverture des potentiels candidats a été rejetée. À la suite de cette décision, le porte-parole du parti présidentiel a affirmé que « le Sénégal est un pays où les institutions fonctionnent ». La situation du dernier mois ne prouve-t-elle pas le contraire ?

Les institutions politiques sénégalaises sont bloquées tant que le cursus naturel des élections n’est pas remis en place. C’est devenu un combat entre le Conseil Constitutionnel et le gouvernement, un combat qui ne devrait pas exister. Le Conseil Constitutionnel devrait donner le la du respect des règles politiques et institutionnelles mais il ne semble plus y arriver.

Manifestation contre le report de l’élection présidentielle, à Dakar, 9 février 2024 – Source : STEFAN KLEINOWITZ / AP

La vague de libérations d’opposants au président pourrait-elle être perçue comme de la démagogie en guise d’apaisement du peuple sénégalais ?

Cela ne relève même plus de la démagogie, c’est un cran au-dessus de cela. C’est un cadeau, du marketing politique. Il fait une grâce présidentielle finale – un grand classique en France -. C’est une manœuvre politique de base. C’est de l’achat de voix : il veut se faire passer pour un homme tolérant et magnanime. La ficelle est tellement grosse qu’elle paraît hallucinante. Il y conserve même son idée de vouloir être le guide légitime du Sénégal. Il veut montrer qu’il a encore une main sur le pouvoir judiciaire.

Avec les nombreuses manifestations organisées par l’opposition sénégalaise, est-ce qu’une insurrection contre le gouvernement de Macky Sall peut être envisageable ?

Oui, et cela a déjà commencé depuis un an. La vraie question est : « peut-elle réussir jusqu’à la chute de son gouvernement ? ». Une chose est sûre : Macky Sall, au nom de la stabilité du Sénégal, est prêt à réprimer ces manifestations dans le sang, comme il le fait déjà3. S’il y a une insurrection dans le sang, il y aura aussi très probablement, dans le silence, une acceptation de cette répression par les partenaires internationaux du Sénégal. Personne n’aime les morts, mais le silence sera fait pour garantir la stabilité de ce pays, un des seuls pays encore stables d’Afrique du nord. Sall réprime sévèrement car il est soutenu par beaucoup de gouvernements occidentaux. Sinon, il n’en serait pas là.

Durant les dernières années, le peuple sénégalais a connu de nombreuses répressions violentes lors de manifestations contre le gouvernement de Macky Sall. Que cela signifie-t-il pour la sûreté du pays ?

Pour l’instant, le Sénégal est touché par la grâce. Les pays limitrophes du Sénégal ne sont pas encore – à part le Mali – identifiés comme des pays à hauts risques, notamment djihadistes – c’est pour cela qu’ils renforcent leur frontière avec le Mali -. Il y a une vraie montée du risque ressenti en termes de criminalité internationale et transfrontalière. L’orpaillage est un vrai fléau, particulièrement au niveau des frontières avec la Guinée. Le véritable sujet est au Mali. Les djihadistes évoluent vers le sud malien, alors que la frontière Sénégal-Mali est très sensible. Pour l’instant, le sujet au Sénégal n’est pas sécuritaire. Il y a de la délinquance comme partout ailleurs mais il n’y pas de gros enjeux de terrorisme. Le Sénégal est très occidentalisé par rapport aux autres pays africains, mais il voit arriver la progression du terrorisme et il n’y échappera pas. C’est pour cela qu’aujourd’hui, leurs programmes et stratégies de renforcement des frontières sont beaucoup plus forts qu’auparavant. Avant, les frontières étaient des passages économiques. Mais aujourd’hui, ce sont des enjeux sécuritaires. Le Sénégal se rend compte qu’il va être confronté aux mêmes situations que ses pays voisins et ce, rapidement. Le Sénégal est aussi le dernier pays touristique d’Afrique noire où le tourisme se fait « normalement ». Il s’agit du dernier bastion touristique européen d’Afrique du nord. L’économie sénégalaise s’appuie à près de 40 % sur le tourisme. Le Sénégal doit donc assurer sa sécurité pour ne pas faire fuir les touristes. Il y a aussi de nouveaux enjeux pétroliers. Beaucoup accusent Macky de vouloir bénéficier de cela avant de quitter le pouvoir.

Vous avez parlé de djihadisme. Pensez-vous que la religion tienne un rôle particulier dans la situation actuelle au Sénégal ?

Le Sénégal est un des rares pays d’Afrique du nord où la mixité religieuse est relativement acceptée. Les enjeux religieux ont toujours été superficiels au Sénégal, et beaucoup aimeraient que cela dure. Pour l’instant, le Sénégal est un des seuls endroits du monde où il n’y a quasiment aucune tension religieuse. Ce qui n’était pas un sujet de crispation pourrait le devenir par l’apparition de radicaux musulmans, ce qui pourrait pousser à radicaliser les autres religions.

La loi d’amnistie votée le 6 mars est très critiquée. Elle est considérée comme une loi, non en faveur du peuple, mais en faveur du camp présidentiel. Le pouvoir juridique est-il réellement instrumentalisé par le gouvernement en place au dépend de la démocratie et de la séparation des pouvoirs ?

Cela a toujours été le cas des lois d’amnistie. C’est une des rares enfreintes possible du pouvoir politique sur l’indépendance de la justice. Ce pouvoir est un outil extrêmement fort du président. Ce genre de fait du prince d’amnistier existe dans la loi. Ce n’est pas une décision judiciaire, c’est une décision sociale ; ce n’est pas de la justice, c’est de la psychologie sociale. C’est pour cela que les présidents en démocratie ont souvent le pouvoir de gracier quelqu’un. Ils ne remettent pas en cause l’action de la justice mais travaillent sur la réconciliation nationale, la gestion du peuple et sur la rédemption sociale. Cela peut être manipulatoire, comme au Sénégal. Mais cette manipulation politique ne remet en aucun cas en cause l’indépendance de la justice. C’est pour cela que ce droit existe dans les démocraties. Elle est utilisée pour accélérer la réhabilitation et peut acheter des voix…

Pensez-vous que les événements récents auront un fort impact sur la CEDEAO ?

Oui, en fonction de ce que deviendra le Sénégal (s’il bascule en dictature ou en junte), même si cela est peu probable). La CEDEAO est très fragilisée actuellement mais je ne pense pas que ces événements remettent en cause la CEDEAO, comme peuvent le faire d’autres sujets beaucoup plus critiques.

Quelles sont les positions de la France sur l’état actuel du Sénégal ? Quel rôle y joue-t-elle ?

Le Sénégal est un très grand partenaire de la France. L’enjeu principal de la France est la stabilité politique et démocratique du Sénégal. Si cette stabilité était remise en cause, sachant qu’il s’agit d’un de nos partenaires principaux en Afrique du nord, cela remettrait en question de nombreux enjeux migratoires, économiques, politiques… La France reste très vigilante et fera beaucoup pour que le Sénégal reste stable, institutionnellement et politiquement.

L’empreinte du passé colonial de la France au Sénégal est-elle visible dans la crise politique qu’il vient de traverser ?

Oui, mais elle n’est visible qu’en action de communication. Un des reproches d’un opposant au gouvernement de Sall est qu’il estime que le président reste encore aux ordres de l’Elysée. Fantasme ou non, c’est ce qui circule beaucoup en Afrique néo coloniale française : l’Elysée pèserait souvent sur les décisions politiques des gouvernants africains. Les opposants anti-Macky Sall et anti systèmes ont tendance à avoir ce genre d’arguments en arguant que la France est omniprésente et qu’ils ne sont pas totalement souverains. La France ne peut pas rester indifférente au sort du Sénégal, c’est impossible. Est-ce qu’on peut parler d’ingérence ? Je ne sais pas, on verra bien. C’est ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire, mais pas au Sahel.

Comment voyez-vous l’évolution de la situation dans les prochains mois ?

Je pense que le pays sera déstabilisé, même si la décision du calendrier électoral a déjà été prise. Normalement, si le gouvernement respecte les échéances validées par le Conseil Constitutionnel, cela devrait bien se passer. Mais tout dépendra de la personne qui sera élue. Si l’on tient en compte ce que Macky Sall a fait, il est possible qu’il y ait une alternance politique. Qui dit alternance dit surprises et nouveaux partenariats, parfois internationaux. Je pense qu’en 2024, il y aura une période d’incertitude politique : comment le nouveau gouvernement orientera la politique du Sénégal ? La situation est observée méticuleusement par la CEDEAO bien entendu, mais aussi par l’Europe, la Chine, la Russie, les États Unis et bien sûr la France. S’il y a une alternance politique, la question est de savoir si le partenariat sera renforcé, dégradé, diminué ou coupé. 2024 sera une période de forte incertitude et donc marquée par un ralentissement du développement, jusqu’à ce qu’on retrouve la stabilité que connaissait le Sénégal.

Remerciements

Nous souhaitons grandement remercier monsieur Chevallier pour son temps, et pour son analyse détaillée et éclairée de la situation politique actuelle au Sénégal qu’il nous a présentée.

Le 24 mars dernier, c’est l’opposant Bassirou Diomaye Faye a largement emporté les élections présidentielles dès le premier tour avec 54,28 % des voix contre 35,79 % pour le candidat du pouvoir Amadou Ba et ce, avec un taux de participation de 61,30 %. La passation du pouvoir devrait se dérouler sans heurts sauf si un des candidats décide de contester les résultats devant le Conseil Constitutionnel. M. Faye se présente comme  « l’homme de la rupture », du rétablissement d’une souveraineté nationale bradée selon lui à l’étranger, et d’un « panafricanisme de gauche ». Cela laisse croire à une évolution de la politique interne du pays ainsi qu’à de grands changements, puisque monsieur Faye incarne la « rupture ».

Par Claire REMORDS

NOTES

  1. L’intégrité des Sages du Conseil Constitutionnel a été remise en question avant les élections, avec l’élimination arbitraire de plusieurs candidats et des graves dysfonctionnements dans la gestion des parrainages et du fichier électoral. Macky Sall a affirmé que « ces conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin ». ↩︎
  2. Article 36 de la Constitution du Sénégal : « Le Président de la République élu entre en fonction après la proclamation définitive de son élection et l’expiration du mandat de son prédécesseur. Le Président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur » ; « Ce que nous ne savons toujours pas après la sortie médiatique de Macky Sall », BBC News Afrique, 23 février 2024, disponible sur : https://www.bbc.com/afrique/articles/cgrj7exz21go. ↩︎
  3. Trois morts et plusieurs dizaines de blessés ont été recensés. « Crise au Sénégal : un troisième mort dans des heurts samedi », Le Monde, 11 février 2024, disponible sur : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/11/crise-au-senegal-un-troisieme-mort-dans-des-heurts-samedi_6215973_3212.html. ↩︎

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