#DoumaExterminated

#DoumaExterminated

« La ville de Douma, à proximité de Damas, est écrasée sous les bombes, ses habitants sont massacrés chaque jour par dizaines, il n’y aura plus très bientôt pierre sur pierre, et vous vous en foutez. C’est vrai que pour mériter votre sympathie, quand on est syrien, on a intérêt à être chrétien ou kurde… », Farouk Mardam Bey.

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Cela fait une semaine que la population de Douma subit les bombardements intensifs du régime.

Les premiers chiffres donnent un bilan de plus de 150 morts et de nombreux blessés.

En fait, c’est toute la région de la Ghouta orientale, une région rebelle à l’est de la capitale syrienne, qui est visée depuis le début de la révolution et encore plus intensément depuis quelques semaines par les frappes du régime. Les hôpitaux sont saturés, les ONG sont à bout tandis que les photos partagées sur les réseaux sociaux présentent un enfer de ruines et de sang, des enfants, des personnes âgées sortant des décombres…La situation, déjà très précaire du fait du blocus imposé par le régime, s’est donc largement empirée sous les derniers bombardements.

SYRIE

C’est là l’exemple type de la stratégie déployée par le régime syrien qui rase des villes entières afin de « faire fuir » les populations civiles pour qu’il ne reste plus que les combattants qui deviennent alors une cible beaucoup plus aisée.

Les Syriens de l’intérieur et de la diaspora, habitués au traitement médiatique à géométrie variable de la révolution syrienne, n’ont pas attendu qu’on s’intéresse à Douma pour lancer des campagnes Facebook, Twitter et autres, tandis que des rassemblements ont eu lieu dans certaines villes (devant la Fontaine St Michel pour Psaris)…

Ces frappes, d’une nouvelle intensité, s’inscrivent dans la foulée de la réunion du Caire et des consultations libres de Moscou. Certains pensent que ce nouveau degré de violence indique le rapprochement d’un compromis : chaque côté redouble de violence pour agrandir son territoire avant de s’assoir à la table des négociations. Peut-être…Il n’en reste pas moins que ce sont encore et toujours les civils qui payent le prix fort depuis quatre longues années…

Le samedi 14 mars 2015, de nombreux collectifs issus de la société civile française organiseront une marche au départ de République pour marquer la quatrième année de la révolution et rappeler que le peuple syrien est en proie à la fois aux violences du régime de Bachar Al Assad et à celles de l’Etat Islamique.

En cela, cette campagne pour Douma est importante pour les Syriens car il s’agit de rappeler que, pendant que le monde a les yeux braqués sur les vidéos macabres de l’Etat Islamique, l’aviation du régime syrien peut lâcher des barils de TNT sur sa population sans en être pour le moins du monde gêné.

Pourquoi Douma ne serait-elle pas la nouvelle Kobanê ?

Page de la campagne française:

https://www.facebook.com/events/1388956794747977/1389594064684250/?notif_t=plan_mall_activity

Article sur la page créée par les habitants de Douma:

http://www.middleeasteye.net/news/activists-use-doumaexterminated-highlight-ghouta-killings-social-media-1958894136

Solène Poyraz

ClasseInternationale

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