À compter du 11 octobre 2024, Pékin riposte aux droits de douane imposés par Bruxelles sur ses voitures électriques, en appliquant des taxes sur les brandys européens et d’autres produits agricoles. Bien que cela crée un sentiment de sacrifice chez les agriculteurs européens, ce conflit commercial est jugé nécessaire par Bruxelles pour protéger son industrie automobile, un secteur clé pour le commerce et l’emploi en Europe, et pour rééquilibrer sa balance commerciale avec la Chine, à la fois partenaire et concurrente.
LireL’élargissement de l’Union européenne aux prises avec les questions de territorialité du droit européen
L’Union européenne repose sur un ordre juridique qui nécessite un territoire défini, reconnu et contrôlé pour s’appliquer. Avec la perspective d’élargissement vers l’Est, l’Union se trouve davantage impliquée dans les conflits territoriaux ouverts ou gelés en Ukraine, en Moldavie et en Géorgie, trois pays candidats à l’adhésion. L’ampleur du défi qui consiste à appréhender ces situations de séparatisme ou d’unionisme en Europe orientale nécessite une évolution des solutions juridiques établies au niveau européen.
LireThe exploitation of shale gas, particularly through hydraulic fracturing, has sparked significant debate due to its environmental and social impacts. This paper examines the EU’s ambivalent stance on shale gas extraction, focusing on the case of Algeria, a country rich in shale gas reserves. Despite the EU’s internal policies that discourage fracking due to its environmental risks, some member states support shale gas extraction abroad, notably in Algeria. Since 2013, Algeria has become a focal point of conflict over shale gas, experiencing both local and national protests against fracking. These protests highlight the environmental and social ramifications of shale gas exploitation, such as water contamination, air pollution, and social inequality.
LireEntretien avec Son Excellence Nerijus Aleksiejūnas, ambassadeur de Lituanie en France
Guerre en Ukraine, relations avec la France et place de la Lituanie au sein de l’Union européenne sont autant de sujets que Son Excellence Nerijus Aleksiejūnas, ambassadeur de Lituanie en France, a abordé durant son entretien avec Classe Internationale. Découvrez le point de vue de la Lituanie au travers de son ambassadeur sur de nombreux sujets d’actualité.
LireLe renforcement du sentiment anti-français, fer de lance ou conséquence de l’influence russe en Afrique francophone ?
L’Afrique francophone voit depuis plusieurs années se répandre un sentiment anti-français, incarné par les nombreuses manifestations et coups d’Etat dans des pays ayant auparavant entretenu d’étroites relations avec la France. Dans ce contexte hostile à la France, un acteur réussit à s’implanter de plus en plus durablement : il s’agit de la Russie. Cet article analyse donc la montée de l’influence russe en Afrique francophone ainsi que sa stratégie et les raisons de son efficacité.
LireEn 2016, un Royaume-(dés)uni fait le choix de quitter l’Union européenne. Le long et tumultueux processus de négociations, soldé par un hard Brexit, a fait émerger de nombreuses fractures de la société britannique : entre urbains et ruraux, entre working-class et classe aisée, mais aussi des identitaires et régionales. Cet article adopte une approche historique de la participation de la Grande-Bretagne à la construction européenne, de 1945 au Brexit, tentant d’apporter un éclairage de l’attitude britannique envers la communauté européenne sur la longue durée.
LireL’Europe et les Grands émergents, de la décolonisation au monde multipolaire
Le 24 août 2023, les BRICS ont annoncé être rejoints par l’Iran, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis à partir de janvier 2024. Cette nouvelle constitue un tournant stratégique majeur sur la scène internationale : elle révèle l’attractivité des « Grands émergents », en alternative aux puissances occidentales, et recompose les relations qu’ils entretiennent avec l’Union européenne.
LireSix ans après le référendum sur le Brexit : comment s’en sortent nos voisins britanniques ?
Le 23 juin 2016, le camp du « Leave », favorable à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’emporte avec 51,9 % des suffrages exprimés, contre 48,1 % pour le « Remain », pro européen. Le lendemain, David Cameron, Premier ministre britannique en fonction depuis le 11 mai 2010, annonce sa démission. Theresa May puis Boris Johnson, l’ont succédé pour mettre en œuvre le Brexit, pour en finir avec le Brexit, pour « Get Brexit done ! » comme le disait BoJo. Aujourd’hui, selon un sondage Savanta pour The Independent, 65 % des Britanniques réclameraient un nouveau scrutin pour revenir sur le Brexit, 54 % des Britanniques estiment que le Brexit était une mauvaise décision. Pourquoi un tel désaveu du Brexit ? Quelles
ont été les conséquences du Brexit sur la vie des Britanniques ? C’est à cela que nous nous intéresserons dans cet article afin de comprendre comment s’en sortent nos voisins Britanniques six ans après le référendum sur le Brexit.
« Un jour viendra ou les États-Unis d’Amérique et les États-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendront la main par dessus les mers », disait Victor Hugo. Si l’intuition est visionnaire en 1849, le sens de la formule l’est tout autant ; l’idéal historique de l’Union Européenne frappe par sa proximité avec celui du modèle fédéral américain, et c’est tout sauf un hasard. De la Communauté Européenne du charbon et de l’acier aux Vingt-Sept, de la déclaration Schuman au traité de Lisbonne, l’influence américaine imprègne le développement européen… et inversement. Quel est donc l’héritage réel de cette « poignée de main » si chère à Hugo ?
LireLes notions de neutralité et d’appartenance à l’Union européenne apparaissent au premier regard assez contradictoires si ce n’est antinomiques : l’UE a depuis longtemps cessé de n’être qu’une construction économique pour devenir, également, une union politique. Pourtant, deux cas se différencient nettement : le cas des pays ayant exclu de rejoindre l’UE afin de préserver la neutralité, et celui des pays ayant accepté de diluer leur neutralité pour devenir membre. L’UE a alors, en retour, admis des possibilités d’aménagements des politiques communes pour soutenir la construction européenne. Aujourd’hui, la notion de neutralité apparaît plus ambigüe que jamais, à une période où les ennemis ne semblent plus clairement identifiés.
C’est cette problématique que cet article se propose d’éclaircir, retraçant les évolutions du concept de neutralité en Europe au prisme de la construction européenne.
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