Hypocrisie européenne : la détresse des demandeurs d’asile sur les îles grecques

Hypocrisie européenne : la détresse des demandeurs d’asile sur les îles grecques

Lorsqu’elles s’engagent dans le périple qui les conduira, dans le meilleur des cas à obtenir l’asile politique en Europe via la Turquie, l’enfer traversé par les personnes fuyant la guerre en Syrie ne fait que commencer. Selon le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), les conditions de vie des demandeurs d’asile[1] se sont considérablement détériorées ces quatre dernières années sur les îles grecques du fait de la surpopulation dans les infrastructures d’accueil. Quelques 30 000 demandeurs d’asile vivent actuellement dans cinq centres d’accueil, situés sur les îles de la mer Égée, dont la capacité est seulement de 5 400 personnes.  En d’autres termes, la population accueillie est plus de cinq fois supérieure au nombre de places disponibles. Comment a-t-on pu laisser s’envenimer la situation à ce point alors que les pays de l’Union européenne sont au fait de cette urgence depuis 2015 ? L’objet de cet article est de donner un éclairage sur les dysfonctionnements de la coopération européenne qui ont conduit à des situations humanitaires déplorables notamment sur l’île grecque de Lesbos.

Le choix de la politique migratoire de l’Europe reflète aussi celui des valeurs que l’Union européenne veut porter. Comme en témoigne l’échec du plan de répartition des réfugiés par quotas entre 2015 et 2017, la coopération sur la politique migratoire entre les pays membres de l’UE laisse cruellement à désirer. Le refus d’accueillir des navires de sauvetage en Méditerranée -comme l’Aquarius en Italie- a, une fois de plus, affiché au grand jour la division des Européens. Le seul terrain d’entente à l’échelle européenne sur la question des migrants[2] concerne le contrôle de l’immigration clandestine.

Alors que la Turquie s’est engagée à restreindre l’arrivée de migrants en échange d’une aide économique de l’UE, le pays a rompu son accord fin février dernier en ouvrant ses frontières. En quelques heures, plusieurs milliers de migrants ont tenté de rejoindre la Grèce. Cette dernière, qui peinait déjà à accueillir dignement les demandeurs d’asile syriens, irakiens et afghans arrivant massivement depuis 2015, est en proie à des tensions paroxystiques. Le chaos déclenché aux frontières grecques a été prémédité par le voisin turc : le Président Erdogan exerce explicitement une pression sur les Européens afin qu’ils l’aident à gérer la crise en cours au Nord-Est de la Syrie. L’instrumentalisation politique de cette question, déjà sujette à de nombreuses discordes entre les Vingt-Sept, jette de l’huile sur le feu. La violation des accords de 2016 conclus entre la Turquie et l’Union européenne exacerbe les tensions entre la population grecque et les nouveaux arrivants. Des habitants excédés des îles du Dodécanèse, très proches de la côte turque, se sont mis à intimider et à chasser les migrants ainsi que les bénévoles qui travaillent sur l’île. « C’était comme un vent de folie collective. On savait la population en colère, mais on ne s’attendait pas à cette chasse aux sorcières. » confie Efi Latsoudi à l’envoyé spécial de La Croix sur l’île de Lesbos au début du mois de mars 2020.

La gestion – ou plutôt le manque de gestion – de la « crise des réfugiés » s’est traduite par un repli sécuritaire national et par la démonstration de l’incapacité de l’Union européenne à s’adapter à des changements structurels de flux migratoires. En conséquence, les îles grecques limitrophes de la Turquie se retrouvent engorgées et incapables d’assurer des conditions de vie décentes aux personnes qui y transitent.

bateau
Des réfugiés sur un bateau traversant la mer Méditerranée, se dirigeant de la côte turque vers l’île grecque de Lesbos, le 29 janvier 2016.

 

Retour sur la « crise des réfugiés »

En réalité, il s’est agi davantage d’une crise de l’accueil que d’une crise des réfugiés puisque les nouveaux venus ont représenté un million de personnes (dont l’Allemagne a accueilli les ¾) alors que les Européens étaient plus de 500 millions en 2015. L’exil de 650 000 demandeurs d’asile en Europe par le Nord de la Grèce ou à travers les îles grecques du Dodécanèse suite à la crise syrienne peut paraître spectaculaire mais ce chiffre est à mettre en perspective avec les 5 millions de Syriens arrivés en Turquie.

En effet, la Turquie a été le pays le plus affecté par la crise syrienne puisqu’il a accueilli plusieurs millions de Syriens, auxquels s’ajoutent des Afghans et des Irakiens pour l’essentiel. Toutefois, celui-ci refuse de leur reconnaître le statut de réfugié. Bien qu’il soit signataire de la Convention de Genève de 1951 sur l’asile, elle n’accorde ce statut qu’aux seuls Européens en vertu d’une une réserve géographique. D’autre part, le Liban, un pays de 6 millions d’habitants, a accueilli plus d’un million de réfugiés syriens, soit près de 20% de sa population. S’il paraît évident que le nombre de nouveaux arrivants soit problématique dans les pays du Proche Orient, cela n’est pas aussi flagrant en Europe. L’afflux, certes exceptionnel, qui a touché les pays de l’Union, était maîtrisable mais il a mal été maîtrisé.

 

Le « tri des migrants », un problème abordé sous l’angle sécuritaire

Une sélection a été mise en place pour distinguer ceux qui ont droit à une protection internationale et ceux qui sont considérés comme des migrants économiques. En septembre 2015, la Commission Européenne annonce l’ouverture de « hotspots »[3] ou « centres d’enregistrement des migrants » sur les îles égéennes. Un mois plus tard, le camp de Mória à Lesbos se transforme de fait en centre d’enregistrement et de contrôle dédié au filtrage des migrants. Les nouveaux arrivants sur les îles grecques y sont conduits pour y être enregistrés et pour que leur demande d’asile soit étudiée. L’objectif est donc de statuer rapidement sur leurs chances de bénéficier du statut de réfugié et d’organiser leur renvoi si leur demande d’asile échoue.

L’enjeu réside dans les avantages qu’offrent l’asile. Le statut de réfugié procure une carte de résident d’une validité de 10 ans aux personnes à qui il est reconnu (en revanche, la protection dure quatre ans pour une personne bénéficiaire de la protection subsidiaire). En outre, les réfugiés peuvent disposer de certains droits sociaux, de certains dispositifs d’accompagnement et demander à bénéficier de leur droit à être rejoint, au titre de la réunification familiale. Il est important de noter que tous les Etats qui ont ratifié la Convention de Genève de 1951 sont tenus de garantir le droit d’asile à toutes les personnes visées dans ladite Convention.

Nous avons assisté dès le début de la « crise » à une prise en charge de la question par un prisme sécuritaire. La gestion de ces centres est directement gérés par des agences européennes. Des fonctionnaires de Frontex[4] et d’Europol[5] sont chargés de coordonner le processus d’identification et d’enregistrement des migrants, notamment par le biais de relevés d’empreintes digitales. Selon la Commission européenne, c’est l’agence Frontex qui devra « aider les États membres à coordonner le retour des migrants en situation irrégulière » tandis que les agences Europol et Eurojust[6] assisteront les États membres dans la lutte contre les réseaux de passeurs et les trafiquants d’êtres humains. Pour ne rien arranger, la présence de grillages, de barbelés et le fait de confier l’accueil des demandeurs d’asile aux forces de police véhiculent l’idée que les migrants représentent une menace pour le continent européen.

sauvetageRefugees crossing the Mediterranean sea on a boat, heading from Turkish coast to the northeastern Greek island of Lesbos, 29 January 2016

La Grèce, surtout depuis l’accord entre la Turquie et l’UE, sert donc de garde-frontières à l’Union européenne. Un accord a été conclu par les pays de l’Union européenne avec la Turquie, le 18 mars 2016, pour lui demander de garder sur son territoire quelques 4,7 millions de réfugiés en échange de 6 milliards de dollars. Ce texte prévoit que toutes les personnes qui arriveront de manière irrégulière en traversant la Turquie pour rejoindre les îles grecques après le 20 mars 2016 seront envoyées en Turquie[7]. Quatre ans plus tard, les flux de migrants se dirigeant vers l’Europe ont drastiquement diminué[8]. Pour autant, des gens continuent à arriver et la Grèce n’est toujours pas en capacité de gérer les demandes d’asile enregistrées sur son territoire. En 2017, selon le GISTI[9], les autorités grecques ont rendu 22 513 décisions en première instance sur les 58 661 demandes d’asile déposées. Par ailleurs, le nombre de Syriens relocalisés de la Turquie vers l’UE dans le cadre de l’accord de réadmission est resté très limité (seulement 22 000 selon la Direction générale de l’Administration des migrations). Un tel constat ne serait pas à déplorer si les États européens avaient réussi à se mettre d’accord sur un système d’accueil des réfugiés où chaque État membre assume une part de responsabilité.

 

Une politique migratoire européenne laissant la Grèce livrée à elle-même

Il existe une politique européenne en matière d’immigration et d’asile, en place depuis les années 2000, fondée sur la surveillance des frontières extérieures, le respect du droit d’asile, la solidarité des pays membres en matière de financement, de surveillance et d’accueil des réfugiés… tout ceci sans remettre en cause le pouvoir souverain de chaque Etat de fixer sa propre politique en matière de migration économique.

Les accords de Dublin III, signés par les pays membres de l’UE, prévoient que le premier pays d’entrée dans l’UE d’un demandeur d’asile devient le pays compétent pour statuer sur sa demande d’asile. Chaque pays doit relever les empreintes digitales des migrants arrivant sur son sol pour l’enregistrer dans une base de données européenne. Ce système a pour but d’éviter les demandes effectuées par un même candidat sous des noms différents. Une fois qu’une personne est enregistrée dans le fichier, celle-ci ne peut plus demander l’asile dans un autre pays. Si une personne tente sa chance ailleurs alors qu’elle a déjà fait l’objet d’un enregistrement, elle devra retourner dans le pays d’arrivée dans l’UE. Par conséquent, l’Espagne, l’Italie et la Grèce, qui sont aux portes de l’espace Schengen, doivent prendre en charge la majeure partie des nouveaux arrivants.

En 2015, un programme de relocalisation des réfugiés par quotas entre les différents pays de l’UE a été conçu comme une alternative à cette inégalité de répartition mais autant dire que ce programme a été un véritable échec. Alors que 160 000 réfugiés arrivés en Italie et en Grèce devaient être répartis dans toute l’Union sur deux ans pour soulager ces pays, seuls 18% d’entre eux ont effectivement changé de pays d’accueil. La France a péniblement accueilli 20% des réfugiés qu’elle s’était engagée à relocaliser sur son territoire[10]. Quant aux pays de l’Est, c’est tout juste s’ils n’ont pas boycotté l’accord. Lors du vote au Conseil, la Slovaquie, la Hongrie ainsi que la République tchèque et la Roumanie avaient exprimé leur opposition à une telle décision et avaient demandé son annulation auprès de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE). Même si la Hongrie et la Slovaquie (soutenues par la Pologne) ont été rappelées à l’ordre par la CJUE dans le cadre d’une procédure d’infraction pour sanctionner leur refus d’appliquer le plan de relocalisation, la Hongrie et la Pologne n’ont accueilli aucun réfugié tandis que la Slovaquie n’en a reçu que seize. Les prévisions de relocalisations s’avérant loin d’être atteintes, cette répartition a finalement été abandonnée et l’opinion des Etats membres s’est divisée sur la question. Chaque Etat prend des décisions sur sa propre politique migratoire.

L’exemple consternant du camp de migrants de Mória sur l’île de Lesbos est le reflet de l’échec de la politique migratoire commune de l’Union européenne qui s’oriente de plus en plus vers la fermeture et les replis nationaux.

Le camp de Mória : un enfer aux allures de prison à ciel ouvert

« Nous sommes en Europe. Nous ne pouvons accepter que des personnes en détresse vivent dans des conditions aussi effroyables. » a déclaré Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, lors de sa visite à Lesbos en novembre 2019.

Mória est le principal camp de migrants et de demandeurs d’asile de l’île de Lesbos[11]. Conçu pour accueillir 3000 personnes, plus de 14 000 hommes, femmes et enfants sont entassés actuellement dans des conteneurs ou des tentes. « Mória », sombre ironie quand on sait que ce mot signifie « folie » en grec ancien. C’est pourtant ce à quoi conduit souvent l’enfermement dans ce camp : la folie. Il est fréquent que les personnes ayant acquis un statut de réfugié souffrent de troubles psychiques en lien avec le traumatisme qu’elles ont subi pendant leur voyage…[12] sans oublier ceux qui meurent sur le chemin de l’asile. Au cours de l’année 2019, sur la seule île de Lesbos, une dizaine de mineurs âgés de moins de 10 ans ont tenté de se suicider.

En hiver comme en été, les conditions de vie dans les camps surchargés fragilisent personnes de plus en plus vulnérables qui tentent leur chance en Europe. Contrairement à ce que l’on peut penser, les candidats à l’asile ne sont pas que de jeunes hommes bien-portants: environ un tiers des pensionnaires de ces camps sont des enfants. Sur les 42 000 migrants vivant dans les cinq îles de la mer Egée[13], 44% sont des hommes, 22% des femmes et 34% sont des enfants dont seulement 3% des 5-17 ans sont scolarisés.

image mise en avantHotspot of Moria, Lesbos, 2016

Tandis que certains pensionnaires des camps meurent de froid en hiver, d’autres dorment sous la tente en plein soleil en été sous une chaleur de plomb. La quantité d’eau journalière distribuée par personne ne dépasse pas 1,5 litre quelle que soit la température extérieure. La nourriture qui leur est servie est souvent périmée. Les conditions d’hygiène sont des plus rudimentaires : une toilette pour 65 personnes, une douche pour 90 personnes. L’absence d’intimité, l’insalubrité, la maladie (réapparition de poliomyélite, choléra, rougeole…), le froid, la chaleur, l’angoisse incessante et l’attente interminable de la procédure d’asile sont autant de risques de perdre la raison.

L’association European Lawyer in Lesvos a pu constater que les droits fondamentaux de l’Homme ne sont pas respectés : mise à l’abri des mineurs non-accompagnés, leur accès à la protection, à l’éducation et aux soins. La situation des 5 500 mineurs non-accompagnés présents en Grèce est préoccupante. Pour l’heure, la prise en charge de 1 500 d’entre eux est envisagée par les pays volontaires de l’Union européenne : France, Portugal, Luxembourg, Finlande et Allemagne.

D’après le Conseil grec des réfugiés, le confinement dans des camps entraîne des souffrances pour les réfugiés et alimente les tensions avec les habitants des îles. Pour réclamer une solution immédiate certains emploient des méthodes pacifiques comme la grève de la faim mais de plus en plus se tournent vers la violence. Poussés à bout, les migrants sont plus susceptibles de développer des comportements agressifs. En juillet 2017, 35 personnes dénonçant leurs conditions de vie et réclamant la liberté de circulation ont été arrêtées à Lesbos lors d’un affrontement avec la police; 32 d’entre eux ont écopé de peines avec sursis au terme d’un jugement.

Du côté des habitants, la population qui vit essentiellement du tourisme saisonnier et de la pêche a souffert de l’arrivée massive des migrants. Ainsi, le dilemme a été pour elle de porter secours en mer, au risque de voir s’effondrer le tourisme, ou de se soumettre à la fermeture européenne des frontières. Force est de constater que la venue de nouveaux bateaux de réfugiés après les annonces de la Turquie sur l’ouverture de la frontière a accentué la colère des habitants. Le 2 mars 2020, deux bateaux de garde-côtes grecs ont refusé de laisser accoster un bateau pneumatique dans lequel se trouvaient des enfants et des femmes enceintes près de la ville de Mytilène à Lesbos. Ils ont été filmés en train de repousser violemment l’embarcation allant même jusqu’à tirer des coups de feu en guise de sommation… exemple illustratif de la réponse policière à la question migratoire.

 

*

En novembre 2019, la Grèce a annoncé la fermeture prochaine des trois plus grands camps de migrants sur les îles égéennes de Lesbos, Samos et Chios, et leur remplacement par des structures fermées triplant les capacités d’accueil, qui restent toutefois insuffisantes. Une porte-parole de la Commission européenne a salué « les mesures concrètes prises par les autorités grecques pour améliorer la situation sur les îles », ajoutant que la Commission « a en réalité demandé à la Grèce d’assurer la disponibilité d’installations de rétention suffisantes et convenables conformes aux normes en matière de droits humains ». Mais le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a accusé l’Union européenne de considérer la Grèce et les autres pays d’entrée en Europe comme « des parkings bien commodes pour les réfugiés et les migrants ».

L’image du petit Aylan, un enfant syrien de 3 ans retrouvé mort en septembre 2015 suite au naufrage de son bateau de fortune entre la Turquie et la Grèce, a beaucoup frappé l’opinion publique mais la politique d’accueil européenne n’a pas été modifiée. Le climat ambiant reste celui de crise de solidarité entre pays européens. La situation des demandeurs d’asile bloqués sur les îles n’a pas non plus évolué concrètement. Finalement, aucune solution n’a été trouvée pour endiguer le problème d’un point de vue logistique tout en respectant la dignité de ces personnes.

Pauline Goulhot

 

Sources :

La Route des réfugiés vers l’Europe, Catherine WIHTOL DE WENDEN, Hommes et migrations n°1328, janvier-mars 2020

Migreurop, Atlas des migrants en Europe, Approche critique des politiques migratoires, Arman Colin, Paris 2017

Rapport 2018 du Forumréfugiés – Cosi

Sur l’île de Lesbos, la colère et la haine prennent le dessus, Libération, Maria MALAGARDIS, 2 mars 2020

Les mineurs non accompagnés confrontés à l’insécurité sur l’île grecque de Lesbos, UNHCR, 14 octobre 2019

Insalubrité, manque de nourriture, violences : le calvaire des enfants du camp de réfugiés de Lesbos, Franceinter, Cécile DE KERVASDOUE,14 octobre 2019

Grèce: sale et surpeuplé, le camp de Moria est «pire que l’enfer», Rfi, Joël BRONNER, 7 octobre 2019

Crise migratoire: à Lesbos, l’hostilité grandissante contre les migrants, Rfi, Joël BRONNER, 4 mars 2020

Lesbos tente de panser ses blessures, La Croix, Thomas JACOBI, 10 mars 2020

« Hotspots », « centres d’enregistrement des migrants » : de quoi parle-t-on ?, L’Obs, Lucas BUREL, 7 septembre 2015

 

[1] Les demandeurs d’asile sont des gens qui sont engagés dans une démarche administrative pour que leur soit reconnu le statut protégé par le Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés. Celle-ci oblige légalement les États qui l’ont ratifié à accorder une protection à toute personne victime de persécutions « du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques » et qui craint de demander la protection de leur pays d’origine ou ne le peut.

[2] Les migrants désignent les personnes qui, par choix par nécessité ou par contrainte, quittent leur pays pour s’installer dans un autre.

[3] Les « hotspots » ou « centres d’accueil » doivent permettre de distinguer les migrants ayant vocation à bénéficier de l’asile dans l’Union européenne et les migrants dits «économiques» qui ne peuvent pas prétendre au statut de réfugiés selon la convention de Genève.

[4] Frontex est l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures.

[5]Europol est l’agence de police criminelle de l’Union européenne.

[6]  Eurojust est l’agence de coopération judiciaire européenne.

[7] Pour chaque personne renvoyée, une autre, plus susceptible d’obtenir l’asile sera renvoyé de la Turquie à l’UE dans la limite de 72 000 personnes maximum.

[8] Au cours de l’année 2017, 30 000 nouvelles personnes ont foulé le sol grec contre 173 000 en 2016.

[9] GISTI : groupe d’information et de soutien des immigrés.

[10] Selon le rapport 2018 du Forumréfugiés – COSI.

[11] Sur l’île toute entière vivaient 90 000 habitants en 2015.

[12] Voir le livre de Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, psychologue,  La voix de ceux qui crient, Editions Albin Michel, Paris 2018

[13] Lesbos, Samos, Kos, Leros et Chios

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